Library of Congress

( Bibliothèque du Congrès )

La bibliothèque du Congrès (en anglais : Library of Congress), située à Washington (district de Columbia), assure la fonction de bibliothèque de recherche du Congrès des États-Unis et, de facto, constitue la bibliothèque nationale américaine.

Instituée en 1800, il s'agit de la bibliothèque fédérale la plus ancienne du pays. Elle est divisée en plusieurs bâtiments : Thomas Jefferson Building, John Adams Building, James Madison Memorial Building et le Packard Campus, destiné à la conservation audiovisuelle. Il s'agit de la plus grande bibliothèque au monde en nombre de livres et de références. Sa directrice actuelle est Carla Hayden.

La bibliothèque du Congrès a été mise en place en 1800. Durant tout le XIXe siècle, ses locaux se trouvaient dans le Capitole des États-Unis. Durant la guerre anglo-américaine de 1812, une grande partie du fo...Lire la suite

La bibliothèque du Congrès (en anglais : Library of Congress), située à Washington (district de Columbia), assure la fonction de bibliothèque de recherche du Congrès des États-Unis et, de facto, constitue la bibliothèque nationale américaine.

Instituée en 1800, il s'agit de la bibliothèque fédérale la plus ancienne du pays. Elle est divisée en plusieurs bâtiments : Thomas Jefferson Building, John Adams Building, James Madison Memorial Building et le Packard Campus, destiné à la conservation audiovisuelle. Il s'agit de la plus grande bibliothèque au monde en nombre de livres et de références. Sa directrice actuelle est Carla Hayden.

La bibliothèque du Congrès a été mise en place en 1800. Durant tout le XIXe siècle, ses locaux se trouvaient dans le Capitole des États-Unis. Durant la guerre anglo-américaine de 1812, une grande partie du fonds issue de la collection initiale a disparu. Par la suite, Thomas Jefferson a vendu 6 487 livres de sa collection personnelle à la bibliothèque en 1815. Après une période de déclin au cours du XIXe siècle, cette bibliothèque a commencé à croître rapidement en taille et en importance. La croissance a été si forte qu'un agrandissement a été fait avec la construction d'un nouveau bâtiment, inauguré en 1897. Le dépôt légal a dû être en partie délégué à d'autres bibliothèques.

Au cours du XXe siècle, la bibliothèque du Congrès s'est ouverte aux chercheurs et au peuple américain. Il s'agit avant tout d'une bibliothèque destinée aux représentants parlementaires et aux chercheurs du monde entier, ainsi qu'aux étudiants préparant une thèse (sur simple lettre émanant du directeur). Elle est aussi ouverte au grand public (s'il possède une carte d'identification), la bibliothèque a en effet deux missions très importantes : elle doit promouvoir la littérature américaine (exemples de projets : l'American Folklife Center, American Memory, Centre pour le Livre et poète) et lutter contre l'analphabétisme. Toutefois le prêt est réservé à certaines personnes : les employés de la bibliothèque, les membres du Parlement, les juges de la Cour suprême et d'autres responsables gouvernementaux de haut rang.

Origines et contribution de Jefferson (1800-1851)  Le Thomas Jefferson Building, le plus ancien des trois bâtiments de la bibliothèque du Congrès.

La bibliothèque du Congrès a été fondée le 24 avril 1800, par le président John Adams, alors qu'il signait une loi du Congrès, pour transférer le siège du gouvernement de Philadelphie à la nouvelle capitale de l'État, Washington. La loi qui institua la bibliothèque prévoyait également 5 000 dollars pour l’achat de livres utiles au Congrès des États-Unis. Des documents furent commandés à Londres et la collection, composée de 740 livres et de trois cartes, fut installée dans le Capitole en 1801[1].

La collection couvrait une grande variété de sujets, mais la majeure partie des supports avaient une nature juridique puisque le Congrès en avait l’utilité pour établir les lois. Le 26 janvier 1802, le président Thomas Jefferson signe la loi établissant le rôle et les fonctions de cette nouvelle institution. Dorénavant, un bibliothécaire de la Library of Congress (bibliothèque du Congrès) nommé par le président se trouve à la tête de la bibliothèque. Le budget et les différents règlements sont du ressort du Parlement par l'intermédiaire du Comité mixte de la bibliothèque. L'emprunt des livres est accordé au président et à son vice-président puis fut étendu aux membres de diverses institutions fédérales[1]. Au-delà du cadre légal, Thomas Jefferson s'est particulièrement investi dans la vie de cette institution pour lui la raison était un aspect important de toute société démocratique et à ce titre possédait une vaste collection de livres. Durant sa présidence, il s'est personnellement investi en recommandant à la bibliothèque d'acheter certains livres. Lorsque les troupes britanniques envahissent Washington et brûlent le Capitole et les 3 000 ouvrages qui s'y trouvent, il propose de vendre à la bibliothèque sa collection personnelle composée de 6 487 livres. Cet achat est accepté en 1815 pour la somme de 23 940 dollars[1].

Cet achat double le nombre d'ouvrages et étend également les sujets couverts par la bibliothèque tels que le droit, l'économie et l'Histoire. À ceux-ci viennent s'ajouter des ouvrages sur l'architecture, l'art, la science, la littérature et la géographie, thèmes autrefois peu exploités. Cette nouvelle collection ne contient pas uniquement des livres en anglais, mais également en français, espagnol, allemand, latin, grec ou encore russe[1].

Affaiblissement (1851-1865)  Étapes de la construction du Thomas Jefferson Building, du 8 juillet 1888 au 15 mai 1894.

La période d'avant-guerre fut difficile pour la bibliothèque. Durant le début des années 1850 le bibliothécaire du Smithsonian, Charles Coffin Jewett, tente de faire de cette dernière la bibliothèque nationale des États-Unis. Mais cette volonté est contrecarrée par le secrétaire du Smithsonian, Joseph Henry, qui désire que son institution se recentre sur la recherche scientifique et la publication. Il considère également que le rôle de bibliothèque nationale devrait revenir à la bibliothèque du Congrès. Le 10 juillet 1854, Henry renvoie Jewett et met ainsi fin à la possibilité du Smithsonian de devenir la bibliothèque nationale des États-Unis et en 1866, les 40 000 ouvrages du Smithsonian sont transférés à la bibliothèque du Congrès[1].

Le 24 décembre 1851, le plus grand incendie de l'histoire de la bibliothèque détruisit 35 000 livres, soit environ les deux tiers des 55 000 livres de la collection de la bibliothèque : certains de ces livres faisaient partie du transfert d'origine de Jefferson. Un congrès en 1852 accorda 168 700 $ pour remplacer les livres perdus, mais pas pour acquérir de nouveaux documents. Cela correspondait à la politique de conservation du bibliothécaire de l'époque, John Silva Meehan et du président de la commission mixte, le sénateur James Pearce, qui préfèrent limiter les activités de la bibliothèque[1]. En 1857, le Congrès cessa de prêter des documents au public, considérant que cette compétence relevait du Ministère de l'Intérieur et de son programme international d'échange de livres. À la fin de la guerre de Sécession, la bibliothèque du Congrès avait un effectif de sept personnes pour une collection de 80 000 volumes.

Agrandissements sous Spofford (1865-1897)

La bibliothèque du Congrès se réaffirma pendant la deuxième moitié du XIXe siècle sous l'impulsion du bibliothécaire Ainsworth Rand Spofford, qui dirigea la bibliothèque de 1865 à 1897.

Entre 1865 et 1870, le Congrès récolta des fonds pour la construction du bâtiment Thomas Jefferson. Il plaça toute la procédure de droit d'auteur et les activités de dépôt sous le contrôle de la bibliothèque et restaura l'échange international de livres. La bibliothèque acquit aussi les collections des bibliothèques du Smithsonian et celles de l'historien américain Peter Force, renforçant ainsi significativement ses collections scientifiques et américaines. Avant 1876, la bibliothèque du Congrès possédait 300 000 volumes et entretenait des relations étroites avec la bibliothèque municipale de Boston. Elles constituaient à elles deux la plus grande bibliothèque nationale. Quand la bibliothèque du Congrès se déplaça du bâtiment du Capitole à son nouveau siège social en 1897, elle comptait plus de 840 000 volumes, dont 40 % avaient été acquis par le dépôt légal. Un an avant le déménagement de la bibliothèque, son comité tint une session d'auditions. Son objectif était d'évaluer l'état de la bibliothèque et d'élaborer un plan pour sa future croissance et réorganisation. Spofford et six experts, dont Herbert Putnam et Melvil Dewey de la bibliothèque de l'État de New York envoyés par l'American Library Association, soulignent l'importance d'en faire une bibliothèque nationale. En 1897, la bibliothèque intègre le Thomas Jefferson Building.

Après la réorganisation (1897–1939)

La bibliothèque du Congrès, stimulée par la réorganisation de 1897, commença à se développer plus rapidement. Le successeur de Spofford, John Russell Young, en fonction pendant deux ans, remania l’administration de la bibliothèque et utilisa ses relations d’ancien diplomate pour acquérir des documents du monde entier. Il établit les premiers programmes d'aide de la bibliothèque pour les personnes aveugles et les personnes handicapées. Herbert Putnam occupa les fonctions de bibliothécaire de 1899 à 1939. Il eut le poste deux ans avant que la bibliothèque ne devienne la première des États-Unis avec un million de volumes rassemblés. Durant sa titularisation, il concentra ses efforts sur l’accessibilité et l’utilité de la bibliothèque auprès des publics. Il mit aussi en place un service de prêt entre bibliothèques.

Histoire contemporaine (depuis 1939)

Le président Franklin D. Roosevelt nomma Archibald MacLeish comme successeur de Putnam en 1939. Archibald MacLeish occupa le poste de 1939 à 1944 et devint le bibliothécaire du Congrès le plus reconnu. Il encouragea les bibliothécaires à s’opposer au totalitarisme au nom de la démocratie et dédia la salle de lecture Sud de l'édifice Adams à Thomas Jefferson. Il demanda à l’artiste Ezra Winter d'y peindre quatre murs à thème. Il créa également une « alcôve de la démocratie » dans la salle de lecture principale de l'édifice Jefferson pour les documents importants tels que la Déclaration, la Constitution et les documents fédéraux. La bibliothèque du Congrès participa à l’effort de guerre, en stockant la Déclaration d'Indépendance, Constitution des États-Unis à Fort Knox et les données météorologiques sur l'Himalaya pour les pilotes de l'armée de l'air. Mac Leish démissionna en 1944 pour le poste de secrétaire d'État adjoint. Le président Harry Truman nomma Luther H. Evans, bibliothécaire du Congrès. Evans, en poste jusqu'en 1953, se consacra aux acquisitions de la bibliothèque, au catalogage et aux services bibliographiques. Il se consacra notamment au développement des missions de la bibliothèque du Congrès à travers le monde : la mission de San Francisco permit à des bibliothécaires du Congrès de participer à la réunion de l'Organisation des Nations unies ; la mission en Europe d'acquérir des publications européennes pour les bibliothèques américaines ; la mission au Japon d'aider à la création de la National Diet Library. En 1953, Lawrence Quincy Mumford succéda à Evans, poste qu'il occupa jusqu'en 1974. C'est à cette période que débuta la construction du mémorial James Madison, le troisième bâtiment de la bibliothèque du Congrès. Mumford, grâce à une augmentation du budget, a pu consacrer son énergie à la création de nouveaux centres d'acquisition à l'étranger, notamment au Caire et à New Delhi.

En 1967, la bibliothèque commença à mettre au point des techniques de conservation du livre grâce au Bureau de conservation. Elle devint alors la plus importante bibliothèque de recherche et de conservation aux États-Unis. Sous l’administration Mumford eut lieu le débat public à propos du rôle de la bibliothèque du Congrès à la fois bibliothèque législative et Bibliothèque nationale. Pell Claiborne proposa un certain nombre de réformes institutionnelles : le développement des activités et services nationaux, divers changements organisationnels qui orienteraient la bibliothèque vers un rôle national. Douglas Bryant, bibliothécaire de Harvard suggère de changer le nom de la bibliothèque du Congrès, ce qui a été qualifié par Mumford comme « une violence indicible à la tradition ». La loi sur la réorganisation législative de 1970 mit fin au débat. Les fonctions législatives de la bibliothèque changèrent, mettant davantage l'accent sur la recherche pour le Congrès et en renommant le Service de référence législative en Service de recherche du Congrès.

Gerald Ford nomma Daniel J. Boorstin successeur de Mumford en 1974. Le premier défi de Boorstin fut le déménagement dans le nouveau bâtiment Madison de 1980 à 1982. Ce qui permet à Boorstin de se concentrer sur d'autres domaines de l'administration telles que les acquisitions. Profitant de la croissance budgétaire continue, passant de 116 millions de dollars en 1975 à plus de 250 millions de dollars en 1987, Boorstin participe activement à resserrer les liens avec les intellectuels, les auteurs, les éditeurs, les responsables culturels et le monde des affaires. À son départ en 1987, le New York Times le qualifia d'« intellectuel le plus en pointe dans le domaine public ». Ronald Reagan nomma James H. Billington treizième bibliothécaire du Congrès en 1987, poste qu'il occupa jusqu’en 2011. Billington profita des nouvelles avancées technologiques et d’Internet pour relier la bibliothèque aux établissements d'enseignement à travers le pays en 1991. La fin de la guerre froide permit à la bibliothèque de développer des relations avec les pays nouvellement ouverts d’Europe de l'Est en les aidant à créer leurs propres bibliothèques parlementaires. Au milieu des années 1990, sous la direction de Billington, la bibliothèque du Congrès poursuivit le développement d'une « Bibliothèque nationale numérique », d'une orientation stratégique globale controversée au sein de la profession. Fin novembre 2005, la bibliothèque annonce son intention de lancer le projet World Digital Library (Bibliothèque numérique mondiale) pour la préservation numérique de livres et autres supports de toutes les cultures du monde.

En avril 2010, elle a annoncé son intention d'archiver toute la communication publique de Twitter depuis son lancement en mars 2006.

La bibliothèque du Congrès archive ainsi plus de 400 millions de tweets par jour, soit 170 milliards depuis la création de ce service. Toutefois, ces tweets ne sont pas encore accessibles au public : ils posent de nombreux soucis de stockage mais aussi de catalogage et d'indexation. L'ambition de ce service est de pouvoir nous « informer sur la culture dans laquelle ils ont été écrits », à l'instar des journaux du XVIIIe siècle estime Lee Humphreys, professeur de communication à l'université Cornell à Washington[2]. Le 1er février 2012, la bibliothèque du Congrès signe une convention de partenariat avec l'Ina. Cette convention met en place l'échange de documents audiovisuels réalisés l'un sur l'autre par la France et les États-Unis. L'enjeu est de créer une base de données collective aux deux pays. À l'ouverture, 500 fichiers étaient disponibles, allant du simple programme télévisé aux films et documentaires[3].

↑ a b c d e et f (en) « Jefferson's Legacy: A Brief History of the Library of Congress - The Library Of Congress, 1800-1992 », Bibliothèque du Congrès, 30 mars 2006 (consulté le 20 mai 2008). Anne Renaut, « USA, la vénérable bibliothèque du Congrès face à des milliards de tweets », AFP,‎ 9 janvier 2013. « L'Institut national de l'audiovisuel et la bibliothèque du Congrès américain signent un accord en vue de l'échange de documents », La correspondance de la presse,‎ 3 février 2012.
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