Le Paricutín est un volcan du Mexique situé dans l'État du Michoacán. Il est né le au cours d'une éruption qui a duré neuf ans, ce qui en fait un des volcans les plus jeunes de la Terre avec Surtsey né en 1963 et l'Ardoukôba en 1978. Il se présente sous la forme d'un cône volcanique aux pentes escarpées culminant à 3 170 mètres d'altitude, dominant des coulées de lave d'où émerge le clocher de l'ancien village de San Juan Parangaricutiro.

 Le Paricutín en éruption en 1943. Vue nocturne du Paricutín en éruption en 1943.

Le Paricutín naît le 20 février 1943 dans un champ de maïs[1], au lieu-dit « Cuitzyutziro », sous les yeux de son propriétaire, Dionisio Pulido, et de sa femme, Paula Rangel, vivant au village de San Juan Parangaricutiro[2]. L'évènement débute vers 17 h alors que tous deux inspectent leurs champs après y avoir travaillé toute la journée et s'apprêtant à rentrer chez eux[2]. Ils sont alors témoins d'un tremblement de terre accompagné d'un grondement sourd mais ils n'y prêtent pas plus d'attention, ce genre de phénomène étant courant depuis plus de huit jours[2]. Cependant Dionisio aperçoit non loin en direction de l'ouest de grandes flammes et une épaisse fumée sortant de terre, le tout dans un fort grondement[2] et accompagné d'une odeur de soufre[3]. La fissure, ouverte dans le sol vers 16 h, mesure un peu plus de cinquante mètres de longueur, cinquante centimètres de profondeur et cinq centimètres de largeur et les matériaux éjectés s'accumulent déjà sur trente centimètres de diamètre[3]. Terrifiés, ils regagnent le village en courant et font part de leur expérience[2]. Ces faits sont consignés le lendemain au cours d'une session extraordinaire du conseil municipal qui en informe notamment le gouverneur du Michoacán et le président de la République[2].

Quatre jours après le début de l'éruption, le cône mesure 60 mètres de hauteur, projette des téphras à 500 mètres de haut et émet sa première coulée de lave basaltique[4],[3]. Les séismes sont de plus en plus nombreux et augmentent en magnitude[3]. Les 733 habitants du village de Paricutín, le premier à être détruit, et les 1 895 de celui de San Juan Parangaricutiro sont contraints à l'exode sur de nouvelles terres qui forment un nouveau village appelé Nuevo San Juan Parangaricutiro[4]. Une semaine après le début de l'éruption, le volcan atteint 130 mètres de hauteur, 293 en juillet, 393 en décembre et finalement 424 en mars 1952 juste après la fin de son éruption[5]. Cette activité effusive accompagnée d'un panache volcanique et de retombées de téphras se poursuit jusqu'en 1948 avec quelques variations d'intensité[3]. En janvier de cette année, l'activité cesse pour une durée de trois ans[3]. Début 1952, la lave refait son apparition jusqu'au 25 février, marquant la fin de son éruption[6],[3]. Au total, le Paricutín rejette au cours de cette éruption typiquement strombolienne[7] d'indice d'explosivité volcanique de 4 un volume de 0,7[6] à 1,4 km3 de lave[8] qui recouvre 18,5[3] à 25 km2 de superficie[8] ; les 1,3 km3 de téphras[6] recouvrent quant à eux une superficie de 300 km2, détruisant la végétation[3]. Malgré la soudaineté de l'éruption, sa durée et les volumes de lave émis, seuls trois morts sont à déplorer en raison des éclairs provoqués par le panache volcanique[8].

L'éruption représente un intérêt majeur pour les volcanologues qui peuvent assister à la naissance d'un volcan et aux différentes étapes de sa formation[9],[8].

Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées GVP photo ↑ a b c d e et f (es) Pedro Corona-Chávez, « Acta de nacimiento del Paricutín », Universidad Michoacana de San Nicolás de Hidalgo, 2002 (consulté le 1er mars 2011) ↑ a b c d e f g h et i (es) Pedro Corona Chávez, El Paricutín : Una de las Doce Maravillas Naturales del Mundo, Universidad michoacana de San Nicolás de Hidalgo, Instituto de Investigaciones Metalúrgicas, Departamento de Geología, 23 p. (lire en ligne), EL NACIMIENTO DEL VOLCÁN PARÍCUTIN Y SUS DIMENSIONES, p. 7-8 ↑ a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Chávez nacimiento (es) Pedro Corona Chávez, El Paricutín : Una de las Doce Maravillas Naturales del Mundo, Universidad michoacana de San Nicolás de Hidalgo, Instituto de Investigaciones Metalúrgicas, Departamento de Geología, 23 p. (lire en ligne), CRONOLOGÍA DE LA ACTIVIDAD DEL PARÍCUTIN, p. 9-18 ↑ a b et c (en) « Histoire éruptive » (consulté le 1er mars 2011) (es) Pedro Corona Chávez, El Paricutín : Una de las Doce Maravillas Naturales del Mundo, Universidad michoacana de San Nicolás de Hidalgo, Instituto de Investigaciones Metalúrgicas, Departamento de Geología, 23 p. (lire en ligne), INVESTIGACIONES CIENTÍFICAS Y APORTACIONES DEL PARÍCUTIN, p. 18-22 ↑ a b c et d Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées oregonstate Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Chávez intro
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