La ville souterraine (en chinois : 北京地下城, Dìxià Chéng) est un abri souterrain lié à un réseau de tunnels situé à Pékin, en Chine. Elle est parfois surnommée la « Grande Muraille souterraine » par comparaison avec la Grande Muraille de Chine, mais ce dernier surnom est aussi utilisé pour désigner un autre réseau de souterrains, dans les monts Taihang.
La construction des tunnels se déroule de 1969 à 1979. Un total de 300 000 ouvriers participent aux travaux[réf. souhaitée]. Cet abri atomique est construit dans la possibilité d'une guerre nucléaire avec l'Union des républiques socialistes soviétiques à la suite du conflit sino-russe autour de l'île Zhenbao. À la fin de sa construction, la ville souterraine compte 5 500 abris pouvant héberger 300 personnes chacun[1]. Le projet résonne avec la déclaration de Mao en 1968 : « Shenwadong, chengjiliang, buchengba » (Creusez de profonds tunnels, entreposez la nourriture, et préparez-vous pour la guerre)[2].
À partir de la fin des années 1990 (ou début des années 1980[3]), les abris sont loués en logements de fortune aux ouvriers intérimaires (les mingongs) de passage dans la ville. Ces mingongs ne sont pas autorisés à inscrire leurs enfants dans les établissements scolaires de la ville[1]. Une partie des tunnels ont été intégrés au réseau de métro de la ville[4]. D'autres sections des tunnels ont été condamnées pour des raisons de sécurité[5].
En 2008, il est fermé pour rénovation[6].
En 2010, les autorités de la ville commencent à interdire la rénovation des lieux d'habitation jugés insalubres[3],[7]. En 2012, le South China Morning Post estime à un million le nombre d'habitants dans les tunnels[1].
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