Contexte de Tchétchénie

La Tchétchénie (en russe : Чечня́, Tchetchnia ; en tchétchène : Нохчийчоь, Noxçiyçö), en forme longue République tchétchène (en russe : Чече́нская Респу́блика, Tchetchenskaïa Respoublika ; en tchétchène : Нохчийн Республика, Noxçiyn Respublika) ou république de Tchétchénie, est une république constitutive de la fédération de Russie, tirant son nom du peuple tchétchène.

Située sur le versant nord des montagnes du Caucase et autour de la vallée de Tchétchénie, dans le district fédéral du Caucase du Nord, elle est limitrophe du kraï de Stavro...Lire la suite

La Tchétchénie (en russe : Чечня́, Tchetchnia ; en tchétchène : Нохчийчоь, Noxçiyçö), en forme longue République tchétchène (en russe : Чече́нская Респу́блика, Tchetchenskaïa Respoublika ; en tchétchène : Нохчийн Республика, Noxçiyn Respublika) ou république de Tchétchénie, est une république constitutive de la fédération de Russie, tirant son nom du peuple tchétchène.

Située sur le versant nord des montagnes du Caucase et autour de la vallée de Tchétchénie, dans le district fédéral du Caucase du Nord, elle est limitrophe du kraï de Stavropol au nord-ouest, de la république du Daghestan au nord-est et à l'est, et des républiques d'Ingouchie et d'Ossétie du Nord-Alanie à l'ouest, toutes trois des républiques de la fédération de Russie. Elle a pour limite sud la crête du Caucase, qui forme une frontière internationale avec la Géorgie.

Plus à propos Tchétchénie

Population, Area & Driving side
  • Population 1492992
  • Zone 16165
Historique
  •  Vladimir Poutine avec Akhmat Kadyrov, alors chef de l'administration de la République tchétchène, lors d'une réunion avec des représentants de la diaspora tchétchène, le 17 avril 2002.

    Ancienne république socialiste soviétique autonome, la Tchétchénie-Ingouchie s'est proclamée république socialiste soviétique le 24 mai 1991. Après le renversement de son Soviet suprême (ru) par des membres du Congrès national du peuple tchétchène (en) le 6 septembre 1991, elle est divisée entre la république tchétchène d'Itchkérie et la république d'Ingouchie le 1er octobre 1991. Le président tchétchène Djokhar Doudaïev, élu en octobre, déclare l'indépendance de la république tchétchène d'Itchkérie le 1er novembre 1991 tandis que l'Ingouchie choisit de rester dans le giron de la RSFS de Russie le 1er décembre 1991.

    En 1994, la première guerre de Tchétchénie est menée par le président russe Boris Eltsine contre la république tchétchène d'Itchkérie, en réponse à son refus d'intégrer la fédération de Russie. Elle se solde par un échec des Russes à prendre le contrôle de la république et un cessez-le-feu est signé en août 1996. Les troupes russes quittent alors le territoire[1],[2].

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     Vladimir Poutine avec Akhmat Kadyrov, alors chef de l'administration de la République tchétchène, lors d'une réunion avec des représentants de la diaspora tchétchène, le 17 avril 2002.

    Ancienne république socialiste soviétique autonome, la Tchétchénie-Ingouchie s'est proclamée république socialiste soviétique le 24 mai 1991. Après le renversement de son Soviet suprême (ru) par des membres du Congrès national du peuple tchétchène (en) le 6 septembre 1991, elle est divisée entre la république tchétchène d'Itchkérie et la république d'Ingouchie le 1er octobre 1991. Le président tchétchène Djokhar Doudaïev, élu en octobre, déclare l'indépendance de la république tchétchène d'Itchkérie le 1er novembre 1991 tandis que l'Ingouchie choisit de rester dans le giron de la RSFS de Russie le 1er décembre 1991.

    En 1994, la première guerre de Tchétchénie est menée par le président russe Boris Eltsine contre la république tchétchène d'Itchkérie, en réponse à son refus d'intégrer la fédération de Russie. Elle se solde par un échec des Russes à prendre le contrôle de la république et un cessez-le-feu est signé en août 1996. Les troupes russes quittent alors le territoire[1],[2].

    En 1997, l'indépendantiste modéré tchétchène Aslan Maskhadov est élu, mais ne parvient pas à maintenir l'ordre, mis à mal par le développement de mouvements fondamentalistes islamistes dans le pays. Plusieurs attentats non revendiqués se succèdent à Moscou. Président par intérim après la démission d'Eltsine en 1999, Vladimir Poutine accuse la Tchétchénie et déclare vouloir « buter les terroristes tchétchènes jusque dans les chiottes »[1]. Il lance alors une « opération antiterroriste », plus tard connue sous le nom de seconde guerre de Tchétchénie. Les Russes s'emparent de Grozny en 2000 et reprennent le contrôle de la Tchétchénie[2]. Le mufti pro-russe Akhmad Kadyrov (qui avait été auparavant chef des indépendantistes tchétchènes avant de changer de camp) est ensuite élu aux élections présidentielles tchétchènes le 5 octobre 2003 à 80% après un scrutin qualifié de mascarade par les observateurs[2],[3]. Des actes de guérilla de la part des indépendantistes continueront jusqu'en 2009[4].

    Akhmad Kadyrov est assassiné en 2004. Son fils Ramzan devient alors Premier ministre à 27 ans, mais est de facto leader du pays. Puis, ayant atteint l'âge minimal légal requis, il devient à 30 ans président de la Tchétchénie en 2007 sur proposition de Vladimir Poutine, ratifiée par la quasi-unanimité du parlement tchétchène[5],[6].

    La Russie reconstruit la Tchétchénie en bâtissant mosquées et diverses infrastructures[7].

    Ramzan Kadyrov renforce alors le caractère conservateur de la République Tchétchène en ce qui concerne la religion, l'islam étant pratiqué par la majorité des Tchétchènes[5]. Selon le géographe Jean Radvanyi, il s'inspire notamment de la charia sans toutefois tomber dans l'islamisme radical : la république bénéficie en effet d'une certaine autonomie à l'égard des lois de la fédération de Russie[8]. L'histoire des massacres commis lors des deux guerres de Tchétchénie est effacée au profit d'un récit en faveur du Kremlin et de Ramzan Kadyrov[9].

    ↑ a et b « Tchétchénie - Russie, l'histoire d'une guerre interminable », sur TV5MONDE, 24 décembre 2014 (consulté le 11 décembre 2022) ↑ a b et c « Chronologie de la Tchétchénie (1991-2010) », L'Express,‎ 29 mars 2010 (lire en ligne, consulté le 11 décembre 2022) Anne Le Huérou, Aude Merlin, Amandine Regamey et Silvia Serrano, « La Tchétchénie sans Maskhadov », Le Courrier des pays de l'Est, vol. 2, no 1048,‎ 2005, p. 91 (lire en ligne, consulté le 10 juillet 2022). « Avant la guerre en Ukraine : Tchétchénie, Géorgie, Crimée, Donbass, Syrie… 30 ans de guerres menées par la Russie », sur Sud-Ouest, 3 mars 2022 (consulté le 11 décembre 2022) ↑ a et b « Bagarreur, bling-bling et fan de lions : Ramzan Kadyrov, l'ami du Kremlin qui persécute les homosexuels de Tchétchénie », sur Franceinfo, 24 juillet 2017 (consulté le 11 décembre 2022) « Ramzan Kadyrov a été officiellement désigné président de la République de Tchétchénie », Le Monde.fr,‎ 2 mars 2007 (lire en ligne, consulté le 11 décembre 2022) « Les combattants tchétchènes, armée islamiste de Poutine », sur www.lorientlejour.com, 3 mars 2022 (consulté le 15 mars 2023). « Qui est Ramzan Kadyrov, le tyran tchétchène qui vient d’être promu général par Vladimir Poutine ? », sur Ouest France, 5 octobre 2022 (consulté le 11 décembre 2022) Aude Merlin, « Tchétchénie : silence, ordre et violence », sur Cairn, 22 novembre 2020 (consulté le 11 décembre 2022)
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