Najac est une commune française située dans l'ouest du département de l'Aveyron, en région Occitanie.

Le patrimoine architectural de la commune comprend six immeubles protégés au titre des monuments historiques : la Fontaine, classée en 1910, l'église Saint-Jean, classée en 1924, le château, classé en 1925, la Porte de ville, inscrite en 1928, la maison du Sénéchal, inscrite en 1979, et le pont Saint-Blaise, classé en 1987.

Moyen Âge

Le bourg, chef-lieu de la commune est l'une des cinq bastides du Rouergue.

Najac était le siège d'une viguerie qui fut par la suite transformée en tribunal d'appeaux et siège d'un bailliage dont dépendaient trente-neuf paroisses. Le siège de la justice du Rouergue qui se trouvait primitivement à Najac et qui relevait du comté de Toulouse fut transféré à Villefranche-de-Rouergue après sa fondation par le Sénéchal de Rouergue en 1252. La justice de Najac était exercée au civil par un viguier et juge, assisté de deux lieutenants et d'un procureur du roi ; au criminel par ledit viguier et les consuls de la ville. Ceux-ci étaient seuls maîtres et juges de la police[1].

En 1252[2], Jean d'Arcis[Note 1], il fait exécuter, à Najac, le consul Hugues Paraire après lui avoir confisqué ses biens ainsi qu'à d'autres habitants. cette péripétie a pour origine, le refus des seigneurs locaux de faire allégeance au nouveau comte Alphonse, qui récupérait le Rouergue grâce à son mariage avec Jeanne de Toulouse, fille unique de Raymond VII. Une petite révolte à Najac et dans le bailliage, les seigneurs entraînant leurs affidés et les habitants en contestant le nouveau comte, frère du Roi. ils cherchaient à préserver leurs fiefs malmenés sous Raymond VII. le Sénéchal mal reçu, entama des représailles, la plupart des responsables firent allégeance au Comte donc au Roi Louis IX mais ce sont les consuls qui avaient été avec la population entraînés dasn cette malencontreuse affaire, subirent l'Inquisition (on accusa les najacois d'hérésie cathare, un prétexte) et Uc Parator (Hugues Paraire) fut roué vif et exécuté. des punitions furent prononcées (notamment des obligations de pèlerinage) ainsi que la confiscation des biens permettant selon les inquisiteurs de financer la construction d'une nouvelle église (Saint-Jean) en 7 ans, les pèlerinages étant transformés en corvées pour la plupart d'entre eux. l'église fur érigée entre 1253 et 1269. soit 16 ans au lieu de 7 car les bourgeois najacois, contestèrent longtemps la confiscation de leurs biens pour financer l'église. Najac en Rouergue. Notes historiques et archéologiques , par Auguste et Émile Molinier 1851-1904)

En 1255[2], le comte Alphonse engage la reconstruction du Château de Najac pour en faire une forteresse royale et il confirme une charte de coutumes concédées précédemment aux habitants par le comte Raymond. Un acte, daté de 1243[2], avec le sceau de la communauté, fait déjà mention de consuls. En 1260 il fait engager la construction du Pont Saint-Blaise (le premier pont sur l'Aveyron entre Najac et Saint-Antonin et lepont de la Frégère qui remplace l'ancien gué par lequel passaient les visiteurs et les pèlerins.

À la suite du décès du comte et de sa femme Jeanne, Najac avec le comté Toulousain est érigé en châtellenie royale en 1271[2].

En 1307, les templiers du Rouergue sont enfermés dans la forteresse.

En 1329[2], il est fait mention d'un viguier royal établi dans le bourg. Ce dernier remplace rapidement le baile

En 1368, le duc d'Anjou frère du Roi renouvelle les privilèges accordés à la cité de Najac, ils seront renouvelés jusqu'au XVIIe siècle (par Charles VI et Charles VII, Louis XIV les renouvela faisant apposer son sceau dans toute la ville et en exonérant Najac du logement des gens de guerre).

Seigneurie de Najac

Il a existé jusqu'au XIIe siècle une famille de Najac :

Guillaume de Najac, seigneur du lieu, avait une fille : Alixand de Najac, héritière de la seigneurie qu'elle apporte par mariage à Fortanier de Valette, seigneur de Cuzoul, Prévinquières, né à Saint-Antonin, mort en 1190 en Terre-Sainte. Ils eurent six enfants, parmi lesquels : Jourdain de Valette, baptisé en Terre-Sainte, seigneur de Najac. Aymar de Valette, 24e abbé d'Aurillac († 1263).Époque moderne

De grands soldats furent capitaines de la forteresse de Najac. En 1440, Poton de Xaintrailles, un des pricinpaux commandants de l'armeée de Jeanne d'Arc devint capitaine. et en 1525, Galiot de Genouillac, maître de l'artillerie de François Ier et un des vainqueurs de Marignan fut aussi capitaine avant de devenir Gouverneur du Languedoc.

Époque contemporaine  Najac dans les années 1900.

À noter que le 26 février 1965, Najac fusionne avec Villevayre.

Henri Affre, Inventaire sommaire des Archives départementales de l'Aveyron, volume II, p. 162. ↑ a b c d et e Gilles Séraphin, Christian Remy, Élodie Cassan, Najac, du castrum au château neuf, dans Congrès Archéologique de France, 2009, 167e session, Monuments de l'Aveyron, 2009, Société Française d'Archéologie, Paris, 2011, (ISBN 978-2-901837-40-4), p. 230.


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