نهر النيل

( Nil )

Le Nil (prononcé [nil]) est un fleuve d'Afrique. Avec une longueur d'environ 6 700 km, c'est, avec le fleuve Amazone, le plus long fleuve du monde. Il est issu de la rencontre du Nil Blanc et du Nil Bleu. Le Nil Blanc (en arabe : النيل الأبيض, alniyl al'abyad) prend sa source au lac Victoria (Ouganda, Kenya, Tanzanie) ; le Nil Bleu (en arabe : النيل الأزرق, alniyl al'...Lire la suite

Le Nil (prononcé [nil]) est un fleuve d'Afrique. Avec une longueur d'environ 6 700 km, c'est, avec le fleuve Amazone, le plus long fleuve du monde. Il est issu de la rencontre du Nil Blanc et du Nil Bleu. Le Nil Blanc (en arabe : النيل الأبيض, alniyl al'abyad) prend sa source au lac Victoria (Ouganda, Kenya, Tanzanie) ; le Nil Bleu (en arabe : النيل الأزرق, alniyl al'azraq) est issu du lac Tana (Éthiopie). Ses deux branches s'unissant à Khartoum, capitale du Soudan actuel, le Nil se jette dans la Méditerranée en formant un delta au nord de l'Égypte. En comptant ses deux branches, le Nil traverse le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie, l'Ouganda, l'Éthiopie, le Soudan du Sud, le Soudan et l'Égypte. Il longe également le Kenya et la république démocratique du Congo (respectivement avec les lacs Victoria et Albert), et son bassin versant concerne aussi l'Érythrée grâce à son affluent du Tekezé.

Le Nil est la voie qu'empruntaient les Égyptiens pour se déplacer. Il apporte la vie en fertilisant la terre et garantit l'abondance. Il joua un rôle très important dans l'Égypte antique, du point de vue économique, social (c'était autour de lui que se trouvaient les plus grandes villes), agricole (grâce au précieux limon des crues) et religieux. Fleuve nourricier de cette civilisation, il fut divinisé sous le nom d'Hâpy, personnifiant la crue du Nil dans la mythologie égyptienne.

La crue du Nil, qui avait lieu chaque été et qui apportait le limon noir permettant la culture de ses rives, est restée longtemps un phénomène inexpliqué. C'est de ce limon noir que vient le nom antique de l'Égypte, Kemet, qui veut dire « la terre noire ».

De nos jours, les eaux limoneuses du Nil sont captées et redistribuées sur les terres agricoles grâce aux barrages de Ziftah, d'Assiout, d'Hammadi, d'Esna et surtout aux deux barrages géants d'Assouan, l'ancien et le grand barrage, dont la construction dans les années 1970 a nécessité le déplacement de plusieurs temples dont ceux d'Abou Simbel, qui auraient été noyés dans la retenue du lac Nasser.

 Coucher de soleil au-dessus du Nil (Le Caire, Égypte).

Le Nil (itérou en égyptien ancien[note 1]) était au cœur de la civilisation de l'Égypte antique. La majorité de la population et toutes les villes de l'Égypte occupaient les rives du Nil au nord d'Assouan. Le Nil a été la colonne vertébrale de la culture égyptienne depuis l'âge de pierre. Le changement de climat, et peut-être la surexploitation des pâturages, a desséché les terres pastorales de l'Égypte pour former le désert du Sahara, probablement vers -8000, et les habitants ont alors vraisemblablement émigré vers le fleuve, où ils ont établi une économie agricole sédentaire et une société plus centralisée.

Pendant trente siècles, seules des felouques et des canges à rames ont navigué sur le Nil de Haute-Égypte. Il n'a fallu que cinquante ans pour qu'une armada de palaces flottants bouleverse le trafic fluvial millénaire.

Le rôle du Nil dans la fondation de la civilisation égyptienne  Le delta du Nil vu de l'espace.

La nourriture a joué un rôle crucial dans la fondation de la civilisation égyptienne. Le Nil a été une source intarissable de nourriture. Le Nil rend les terres environnantes très fertiles grâce à ses crues annuelles. Les Égyptiens pouvaient entre autres cultiver le blé et l'orge, fournissant de la nourriture pour toute la population. En outre, l'eau du Nil attire la faune telle que le buffle d'Afrique, et, après son introduction par les Perses au VIIe siècle avant notre ère, le dromadaire. Ces animaux ont pu être tués pour la viande, ou capturés, apprivoisés et employés pour labourer — ou, dans le cas des dromadaires, pour voyager. L'eau était vitale pour les humains comme pour le bétail. Le Nil était également un moyen commode et efficace de transport pour les personnes et les marchandises.

Le Nil a aussi fourni le lin pour le commerce. Le blé était également échangé, une récolte cruciale dans le Moyen-Orient où la famine sévissait souvent. Ce système marchand a fixé les rapports diplomatiques de l'Égypte avec d'autres pays et a souvent contribué à la stabilité économique de l'Égypte. En outre, le Nil a fourni des ressources telles que la nourriture (poissons, gibier d'eau, irrigation des champs) ou de l'or alluvionnaire, pour lever rapidement et efficacement des armées.

 Pêcheur en Égypte. Le Nil (Louxor, Égypte).

Le Nil a joué un rôle important dans la politique et dans la vie sociale. Le pharaon faisait déborder le Nil, et en échange de l'eau fertile et des récoltes, les paysans cultivaient le sol et envoyaient au pharaon une partie des ressources qu'ils avaient récoltées. En contrepartie, ce dernier utilisait ces ressources pour le bien-être de la société égyptienne.

Le Nil avait une dimension spirituelle. Le Nil signifiait tant dans la vie des Égyptiens qu'ils ont créé un dieu consacré au bien-être apporté par l'inondation annuelle du Nil. Le nom de ce dieu était Hâpy et autant lui que Pharaon étaient censés contrôler la crue du Nil. Le Nil a été aussi considéré comme un seuil entre la vie et la mort, l'au-delà. L'est était considéré comme le lieu de la naissance et de la croissance et l'ouest celui de la mort, comme le dieu Rê, le soleil, qui subit ces trois états : naissance, mort et résurrection à chaque fois qu'il traverse le ciel. Ainsi, tous les tombeaux ont été placés à l'ouest du Nil, parce que les Égyptiens croyaient que pour entrer dans l'au-delà, il fallait être enterré du côté symbolisant la mort.

À la fin du VIe siècle, le philosophe grec Olympiodore rapproche la citation galvaudée d'Hérodote (« l'Égypte était un don du Nil »)[note 2] de celle d'Aristote (« l'Égypte, œuvre du Nil »)[1]. Ces formulations illustrent bien l'importance du Nil dans la société égyptienne, ses crues annuelles déposant un limon meuble sur des champs restés immergés plusieurs semaines, ce qui conditionne la fertilité de ces sols inondables. Cependant, elle passe sous silence la grande quantité de travail fournie par les Égyptiens pour mettre en valeur le fleuve (construction de canaux d'irrigation puis utilisation de chadoufs et de norias) ; en effet, ses crues dévastatrices et son cours variable (la ville de Pi-Ramsès a par exemple dû être abandonnée à la suite de l'ensablement du bras du Nil qui l'alimentait) ont rendu son exploitation laborieuse[2]. Cette phrase passe également sous silence la mise en valeur plus anecdotique des oasis du désert Libyque, pour lesquelles il a également fallu avoir recours à d'importants travaux d'irrigation (chadoufs, norias, qanats, etc.).

Le commerce de grande envergure le long du Nil depuis des temps antiques peut être prouvé à partir de l'os d'Ishango, probablement la première indication connue de la multiplication, qui a été découverte près de la source du Nil (près du lac Édouard, au nord-est du Congo), os qui a été daté au carbone 14 à près de 23 000 années avant notre ère.

La recherche des sources du Nil  Le Nil à Dendérah, Égypte (photo Spot Image).

En dépit des tentatives des Grecs et des Romains (qui n'ont pu traverser les marais du Sudd), l'amont du Nil est demeuré en grande partie inconnu des sociétés méditerranéennes. Les diverses expéditions n'avaient pas réussi à déterminer la source du fleuve. Les représentations hellénistiques et romaines classiques du fleuve représentaient ainsi un dieu masculin avec son visage et sa tête se cachant dans des draperies, en témoignent les vers célèbres de Lucain :

Arcanum natura caput non prodidit ulli
Nec licuit populis parvum te, Nile, videre

— Lucain[3]

Agatharchide relate que sous le règne de Ptolémée II Philadelphe, une expédition militaire avait pénétré assez loin le long du cours du Nil Bleu pour déterminer que les crues de l'été étaient provoquées par les orages de pluies saisonnières dans les montagnes éthiopiennes. Mais aucun voyageur n'est connu dans l'Antiquité pour avoir atteint le lac Tana, encore moins pour avoir retracé les étapes de cette expédition après Méroé.

 Nil bleu à partir de Gish Aber.Carte interactive.

Les Européens ne connaissaient que peu de choses sur les origines du Nil jusqu'aux XVe et XVIe siècles, quand des voyageurs allant en Éthiopie ont visité non seulement le lac Tana, mais sont allés jusqu'à la source du Nil Bleu dans les montagnes au sud du lac. Bien que James Bruce ait prétendu avoir été le premier Européen à avoir vu la source, les auteurs modernes considèrent que le premier est plutôt le père jésuite Pedro Páez[4]. Des Européens s'étaient installés en Éthiopie depuis la fin du XVe siècle, et il est possible qu'ils aient exploré le fleuve au plus près de sa source, mais ils ne pouvaient pas envisager son cours au-delà de l'Éthiopie.

La rivière prend sa source près de Gish Abay, à cent kilomètres au sud-ouest du lac Tana, traverse le lac avec un courant sensible (comme le Rhône traverse le lac Léman), puis sort à Baher Dar et fait une grande boucle vers Khartoum.

Le Nil Blanc était encore plus inconnu. Les anciens ont pensé que le fleuve Niger était une des extensions supérieures du Nil Blanc. Par exemple, Pline l'Ancien a écrit que le Nil aurait sa source dans une montagne de la Mauritanie du Sud, qu'il coule sur une distance de plusieurs jours, puis se prolonge sous terre, et qu'il réapparaît sur le territoire des Massæsyles, puis retourne sous le désert pour couler pendant vingt jours jusqu'à ce qu'il atteigne les Éthiopiens les plus proches[5].

Le lac Victoria a été aperçu pour la première fois par un Européen en 1858 quand l'explorateur britannique John Hanning Speke atteignit son rivage méridional pendant son voyage avec Richard Francis Burton pour explorer l'Afrique centrale et pour localiser les Grands Lacs. Croyant avoir trouvé la source du Nil en voyant cette « vaste étendue d'eau » pour la première fois, Speke a appelé le lac du nom de la reine du Royaume-Uni. Burton, qui récupérait d'une maladie et se reposait au sud dans la ville de Kazeh après avoir exploré les rivages du lac Tanganyika, s'est indigné du fait que Speke ait prétendu avoir découvert la vraie source du Nil sans en apporter les preuves scientifiques nécessaires. Burton considérait donc la question des sources du Nil non encore réglée[6]. Une querelle publique suivit, qui a non seulement provoqué des discussions intenses au sein de la communauté scientifique, mais aussi beaucoup d'intérêt chez les autres explorateurs souhaitant confirmer ou réfuter la découverte de Speke. L'explorateur et missionnaire britannique David Livingstone échoua dans sa tentative de vérifier la découverte de Speke, en allant trop vers l'ouest et entrant dans le système du fleuve Congo. C'est finalement l'explorateur britannique Henry Morton Stanley qui confirma la véracité de la découverte de Speke, en naviguant autour du lac Victoria et en se rendant compte de l'existence des chutes de Ripon sur la rive nord du lac. C'est au cours de ce voyage qu'il est dit que Stanley aurait salué l'explorateur britannique avec les mots célèbres « Dr Livingstone, je présume ? » en découvrant l'Écossais malade et découragé dans son camp à Ujiji sur les rives du lac Tanganyika.

L'expédition du Nil Blanc, menée par le Sud-Africain Hendri Coetzee, a été la première à naviguer sur toute la longueur du Nil. Elle est partie de la source du Nil en Ouganda le 17 janvier 2004 et est arrivée à la Mer Méditerranée à Rosette, quatre mois et deux semaines plus tard. National Geographic a présenté un film sur l'expédition à la fin de l'année 2005 : The Longest River.

Le 28 avril 2004, le géologue Pasquale Scaturro et son associé, le kayakiste et réalisateur de documentaires Gordon Brown, sont devenus les premières personnes à naviguer sur le Nil Bleu, du lac Tana en Éthiopie aux plages d'Alexandrie sur la Méditerranée. Cependant, leur expédition comprenait beaucoup d'autres personnes, mais Brown et Scaturro ont été les seuls à rester pendant tout le voyage. Ils ont enregistré la chronique de leur aventure avec une caméra IMAX et deux caméras à main dans le film IMAX intitulé Le Mystère du Nil et dans un livre éponyme. Malgré tout, l'équipe a été forcée d'utiliser des bateaux à moteur pour la majeure partie de leur voyage, et ce n'est que le 29 janvier 2005 que le Canadien Les Jickling et le Néo-Zélandais Mark Tanner atteignirent la mer Méditerranée.

Le 30 avril 2005, une équipe menée par les Sud-Africains Peter Meredith et Hendri Coetzee fut la première expédition à naviguer jusqu'à la source la plus lointaine du Nil : la rivière Kagera, connue comme la rivière Rukarara, dans la forêt de Nyungwe au Rwanda.

Le 31 mars 2006, trois explorateurs de Grande-Bretagne et de Nouvelle-Zélande ont prétendu avoir été les premiers à remonter le fleuve de son delta à la vraie source qui se trouve dans la forêt tropicale de Nyungwe, dans le sud-ouest du Rwanda. Au terme d'une progression dans la forêt de Nyungwe, ils se sont arrêtés autour d'un trou rempli de vase, situé à 2 428 mètres d'altitude, d'où jaillissait un filet d'eau, une source du Nil ; la source la plus lointaine du Nil, portant la longueur du fleuve à 6 718 kilomètres au lieu des 6 611 précédemment établis[7].

La source la plus haute du Nil naît dans les montagnes du Rwenzori. Ce nom veut dire faiseur de pluie dans la langue des tribus d'altitude ougandaises. Dans ce massif, la pluie tombe plus de 300 jours par an. Ses forêts sont une éponge gonflée d'humidité. Les torrents qui se déversent en cataracte sur les fortes pentes de ce cimetière végétal[Quoi ?] grossissent la rivière Semliki qui alimente le lac Albert, grand déversoir du Nil[8].

La source la plus méridionale demeure celle du Burundi : « C'est un filet d'eau qui sort du flanc nord du mont Gikizi à 3° 54' 47'' de latitude sud, dans la commune de Rutovu au Burundi. Il poursuit son parcours par les rivières Gasenyi, Kigira, affluents de la Ruvyironza. Cette dernière se jette à son tour dans la Ruvubu dont les eaux rejoignent la Nyabarongo pour former la Kagera, principale tributaire du lac Victoria[9]. »

Gel

Deux épisodes de gel du Nil sont connus : la première fois en 829 et la seconde fois en 1010 ou 1011[10]. Le climatologue anglais HH Lamb écrivait en 1966 dans The Changing Climate que l'étrangeté du gel du Nil était probablement attribuable à « un déplacement vers le nord de la ceinture anticyclonique, caractéristique de l'époque, et à l'air froid sibérien qui atteignait parfois la Méditerranée »[11],[12].


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Danielle Bonneau, La crue du Nil, divinité égyptienne, C. Klincksieck, 1964, p. 126. Damien Agut et Juan Carlos Moreno-Garcia, L'Égypte des pharaons : De Narmer à Dioclétien, Paris, Belin éditeur, coll. « Mondes anciens », 2016, 847 p. (ISBN 978-2-7011-6491-5), chap. 1. Lucain, Pharsale, livre X : « La nature n'a révélé ta tête (d'où : ta source) mystérieuse à personne / Et il n'a pas été permis aux peuples de te voir petit, ô Nil. » Charles Beke, « Mémoire justificatif en réhabilitation des pères Pierre Paëz et Jérôme Lobo, missionnaires en Abyssinie, en ce qui concerne leurs visites à la source de l'Abaï (le Nil) et à la cataracte d'Alata (I) », Bulletin de la Société géographique, vol. 9,‎ mars 1848, p. 145-186 (lire en ligne sur Gallica).
Charles Beke, « Mémoire justificatif en réhabilitation des pères Pierre Paëz et Jérôme Lobo, missionnaires en Abyssinie, en ce qui concerne leurs visites à la source de l'Abaï (le Nil) et à la cataracte d'Alata (II) », Bulletin de la Société géographique, vol. 9,‎ mars 1848, p. 209-239 (lire en ligne sur Gallica).
Pline l'Ancien, Histoire naturelle [détail des éditions] [lire en ligne], V, 10. Fawn Brodie, Un diable d'homme, éditions Phébus Libretto, p. 272-295, (ISBN 9782752905550). Christophe Olry, « Expédition : découverte de la plus lointaine source du Nil », futura-sciences.com, 4 avril 2006. Coordonnées de la forêt naturelle de Nyungwe 2° 16′ 55,92″ S, 29° 19′ 52,32″ E. Cfr UNESCO. (en) Valentina Yanko-Hombach, Allan S. Gilbert, Nicolae Panin et Pavel M. Dolukhanov, The Black Sea flood question : changes in coastline, climate and human settlement, Dordrecht, Springer Science & Business Media, 15 novembre 2006 (ISBN 978-1-4020-5302-3, lire en ligne).

« Freezing of the Bosphorus and the Black Sea was reported by several authors in 1011 during period of Basileus II. [...] Ice was floating on the Nile River. »

.
(en) « Killer Vikings, ‘giants’ and a Farsi Game of Thrones: the year 1010 », sur South China Morning Post, 18 avril 2020 (consulté le 28 juillet 2020). H. H. Lamb, 1966, The changing climate, Methuen and Co. LTD., Londres.
Photographies by:
Fanny Schertzer - CC BY-SA 4.0
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