Pierre tombale de Maria Magdalena Langhans
La pierre tombale de Maria Magdalena Langhans est l'œuvre la plus connue du sculpteur de style rococo frédéricien Johann August Nahl. Elle se trouve dans l'église de Hindelbank (de), dans le canton de Berne, en Suisse.
En 1751, Johann August Nahl séjourne à Hindelbank pour sculpter la pierre tombale de Jérôme d'Erlach (de). Il habite chez le pasteur, Georg Langhans, et son épouse, Maria Magdanela Weber (ou Wäber[1]), réputée pour sa beauté. Le jour avant Pâques, neuf mois après son mariage[2], celle-ci meurt à l'âge de 28 ans en donnant naissance à leur premier enfant, un garçon, qui meurt lui aussi peu après. Bouleversé, le sculpteur décide de son propre chef de réaliser une pierre tombale pour la mère et l'enfant, dans laquelle il exprime la promesse de la résurrection en faisant s'entrouvrir la pierre tombale[2].
Jusqu'en 1991, où elle est déplacée au pied de la pierre tombale de Jérôme d'Erlach (de)[1], l'œuvre repose dans le chœur de l'église, dans un renfoncement du sol, protégée par un couvercle en bois qui est soulevé par le sacristain lors des visites. Parmi ceux qui sont venus admirer la pierre tombale de Maria Magdalena Langhans, on compte Goethe (en 1779[3]), Schopenhauer, le comte de Zinzendorf et Albert Anker. Au XVIIIe s., de nombreuses copies et peintures de la pierre tombale ont été réalisées en cire, en terre cuite ou en biscuit[2] et vendues comme souvenir. Certaines de ces œuvres, par exemple une gravure de Christian von Mechel ou une réplique en biscuit de porcelaine de Niderviller, ne reproduisent pas les inscriptions gravées sur la pierre tombale.
En 1911, une grande partie de l'église est détruite par un incendie. Protégée des débris par son couvercle en bois, l'œuvre de Johann August Nahl est épargnée.
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