Contexte de Silésie

La Silésie (en polonais : Śląsk, en tchèque : Slezsko, en allemand : Schlesien) est une région historique en Europe centrale qui s'étend dans le bassin de l'Oder sur trois États : la majeure partie est située dans le Sud-Ouest de la Pologne, une partie se trouve au-delà de la frontière avec la République tchèque et une petite partie en Allemagne.

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Population, Area & Driving side
  • Zone 40000
Historique
  • La civilisation des champs d'urnes (1200 à 1000 av. J.-C. pour cette région) serait originaire de la région de Silésie, ainsi que de Hongrie et de Lusace[1].

    La région est occupée par les Vandales à partir du Ier siècle apr. J.-C. Ceux-ci, venus des rives de la Baltique sont repoussés par les Goths vers le sud et s'établissent durablement dans le bassin de la Vistule (où se fixent les tribus vandales Hasdings) jusqu'aux rives de la moyenne Oder où s'établissent les tribus des vandales Sillings qui ont peut-être donné leur nom à la Silésie. Au début du Ve siècle, fuyant les Huns, et associés à d'autres peuples germains, les Vandales déclenchent un grand mouvement de migration vers l'ouest de l'Europe et, franchissant le Danube[réf. nécessaire] gelé au cours de l'hiver 406 débordent les défenses de l'Empire romain : ce sont les Grandes invasions.

    Moyen Âge

    La région est peu après repeuplée de tribus slaves, les Slézanes qui lui auraient aussi possiblement donné son nom; tout comme il pourrait également provenir des Élisiens ou (H)Elisi, (un peuple germano-celte associé aux Lugii desquels la ville de Legnica (Lugidunum) tient son nom. D’après le Géographe bavarois, les Slézanes possédaient une quinzaine de castra.

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    La civilisation des champs d'urnes (1200 à 1000 av. J.-C. pour cette région) serait originaire de la région de Silésie, ainsi que de Hongrie et de Lusace[1].

    La région est occupée par les Vandales à partir du Ier siècle apr. J.-C. Ceux-ci, venus des rives de la Baltique sont repoussés par les Goths vers le sud et s'établissent durablement dans le bassin de la Vistule (où se fixent les tribus vandales Hasdings) jusqu'aux rives de la moyenne Oder où s'établissent les tribus des vandales Sillings qui ont peut-être donné leur nom à la Silésie. Au début du Ve siècle, fuyant les Huns, et associés à d'autres peuples germains, les Vandales déclenchent un grand mouvement de migration vers l'ouest de l'Europe et, franchissant le Danube[réf. nécessaire] gelé au cours de l'hiver 406 débordent les défenses de l'Empire romain : ce sont les Grandes invasions.

    Moyen Âge

    La région est peu après repeuplée de tribus slaves, les Slézanes qui lui auraient aussi possiblement donné son nom; tout comme il pourrait également provenir des Élisiens ou (H)Elisi, (un peuple germano-celte associé aux Lugii desquels la ville de Legnica (Lugidunum) tient son nom. D’après le Géographe bavarois, les Slézanes possédaient une quinzaine de castra.

     
    La Silésie (Śląsk) en Pologne, vers l'an 1300.

    Cette région a été soumise par la Grande-Moravie avant de passer sous l’autorité des souverains tchèques. Au Xe siècle, elle fut l'objet d'un conflit entre la dynastie tchèque des Přemyslides et la dynastie polonaise des Piast. À partir de 990, le duc Mieszko Ier de Pologne contestait cette région avec Boleslav II de Bohême. Le conflit armé a duré pendant l'année 1137, lorsque fut signée la paix de Kłodzko par Boleslas III Bouche-Torse et Sobeslav Ier de Bohême, grâce à la médiation de l'empereur Lothaire III.

    Après avoir appartenu au royaume de Pologne, le duché de Silésie est né pendant l'époque du démembrement territorial. Boleslas III, meurt en 1138, partage son État entre ses quatre fils, chacun recevant un duché héréditaire. Ladislas II le Banni reçoit la Silésie avec Vratislavie comme capitale. L’aîné des représentants mâles de la dynastie Piast devient le princeps (ou senior) et à ce titre, gouverne également la Petite-Pologne à Cracovie. Ladislas est mort en exil à Altenbourg en Thuringe; ses fils n'ont pas pu revenir en Silésie avant l'an 1163

    Le duché autonome, sous le règne de Henri Ier le Barbu entre 1201 et 1238, a engagé la colonisation germanique. Son fils, Henri II le Pieux, est tué à la bataille de Legnica en 1241, alors qu’il commande la chevalerie polonaise contre les Mongols. Plus tard, la Silésie éclate en plusieurs petites principautés qui étant de plus en plus sous l'influence des rois de Bohême de la maison de Luxembourg. Finalement, en 1335, la Pologne renonça à la Silésie pour laisser la seigneurie à la couronne de Bohême et au roi Jean Ier. En 1348, son fils Charles IV l'a mise sous la suprématie du Saint-Empire.

    Temps modernes
     
    La Silésie historique, superposée sur les frontières actuelles : Silésie de Bohême et habsbourgeoise (Moyen-Age et début des Temps modernes) en violet, Silésie prussienne bordure bleu-ciel.

    La Silésie fut rattachée à la monarchie de Habsbourg autrichienne qui domina la Bohême dès 1526, puis à la Prusse en 1763 par le traité de Hubertsbourg qui mit fin aux guerres de Silésie.

    Le XIXe siècle a vu de profondes transformations s'opérer dans la région lorsque le charbon y a été exploité en grandes quantités, avec la naissance des grandes villes de Silésie autour de la métallurgie. Après 1871, elle fit partie de l'Allemagne unifiée.

    XXe siècle
     
    Insurrections de Silésie
     
    Carte de la Silésie en 1905.

    En 1919 au traité de Versailles, la Silésie d'Opole (Oppeln en allemand), partie de la Silésie peuplée de polonophones (surtout dans les campagnes, les villes étant davantage germanisées), fut soumise à un plébiscite, qui entraîna de nombreux conflits : insurrections polonaises, interventions de corps francs allemands notamment autour de l'Annaberg (en). Peuplée d'Allemands (en Basse-Silésie) et de Polonais (en Haute-Silésie), le plébiscite du 21 mars 1921 en Haute-Silésie donna presque 60 % des voix en faveur de l'Allemagne, selon un clivage peu propice à un découpage : les villes comme Katowice (Kattowitz) votant pour l'Allemagne tandis que des régions bien à l'ouest, plus rurales, votèrent pour la Pologne. La région fut néanmoins scindée selon des lignes absurdes sur le plan économique. La SDN garantit pour quinze ans une protection des minorités (ce qui permit aux Juifs d'échapper à certaines persécutions durant les premières années du régime hitlérien). Cette scission créa une tension vive entre Allemands et Polonais.

    En septembre 1939, Adolf Hitler et l'armée nazie envahirent la région et rattachèrent au Reich non seulement l'ancienne Haute-Silésie prussienne mais aussi toute une zone, (incluant Oświęcim[2]) jusqu'aux portes de Cracovie ainsi que l'ancienne Nouvelle-Silésie (Reichsgau Oberschlesien).

    La population polonaise (minorité) fut sujette à des discriminations (voire des expulsions) si elle ne s'inscrivait pas dans la Deutsche Volksliste, et les Juifs furent massacrés.

    Après 1945
     
    Wrocław sur les bords de l'Oder.

    En janvier 1945, les Soviétiques reprirent la région de Haute-Silésie, bien connue pour son bassin houiller, quasiment intact. Plus loin, notamment à Wroclaw les Allemands résistèrent avec acharnement, menant à la destruction d'une partie de la cité. Les Allemands subirent à leur tour la discrimination, furent massacrés, emprisonnés, puis expulsés. Une grande partie de la population originaire de Haute-Silésie (déjà là en 1939) reçut néanmoins le statut d'autochtone et put rester en Silésie. En Basse-Silésie, où l'écrasante majorité de la population était allemande, la région fut complètement vidée, puis repeuplée par des Polonais. En Haute-Silésie, les maladresses du gouvernement communiste menèrent un grand nombre de polonophones (de dialecte silésien) de la région à se définir comme « Allemands » (s'ajoutait à cela une puissante incitation économique, notamment dans les années 1980, années pendant lesquelles les conditions de vie en Pologne se dégradèrent) ; cela permit à certains de faire des demandes d'émigration vers l'Allemagne. Depuis la reconnaissance de la ligne Oder-Neisse par l'Allemagne (1970 puis 1990) et l'intégration de la Pologne dans l'UE, les relations économiques se sont normalisées.

    Après la défaite allemande de 1945, la population allemande fut ainsi souvent chassée vers l'ouest, ou contrainte d'émigrer en RFA. Ils s'y constituèrent en associations (Landsmannschaften). Des mineurs d'origine allemande furent cependant gardés en Pologne pendant les années 1950 pour combler des manques de main-d'œuvre.

    H. Jacquinot et P. Usquin, La Nécropole de Pougues-les-Eaux (Nièvre). Derniers temps de l'âge du bronze. Bulletin de la Société Nivernaise Des Lettres, Sciences et Arts. 1879. Ville généralement plus connue sous son appellation allemande Auschwitz, où les Allemands ouvrirent le camp de la mort d'Auschwitz.
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