Contexte de Angleterre

L'Angleterre (en anglais : England /ˈɪŋɡlənd/  ; en cornique : Pow Sows) est une nation constitutive du Royaume-Uni. Elle est entourée par le pays de Galles à l'ouest et l'Écosse au nord, et par la mer d'Irlande au nord-ouest, la mer Celtique au sud-ouest, la mer du Nord à l'est, et la Manche au sud, qui la sépare...Lire la suite

L'Angleterre (en anglais : England /ˈɪŋɡlənd/  ; en cornique : Pow Sows) est une nation constitutive du Royaume-Uni. Elle est entourée par le pays de Galles à l'ouest et l'Écosse au nord, et par la mer d'Irlande au nord-ouest, la mer Celtique au sud-ouest, la mer du Nord à l'est, et la Manche au sud, qui la sépare de l'Europe continentale. Son territoire couvre cinq-huitièmes de l'île de Grande-Bretagne, qui est située dans l'Atlantique Nord, et il comprend plus de cent petites îles, comme celles de Scilly et de Wight.

Le territoire anglais commença à être peuplé durant le Paléolithique supérieur, et tire son nom des Angles, un peuple germanique dont le nom est dérivé d'Angeln, et qui s'installa entre le Ve siècle et le IVe siècle. L'Angleterre devint un État unifié en 927, et eut une influence culturelle et juridique considérable sur le reste du monde, depuis les grandes découvertes. La langue anglaise, l'Église anglicane et le droit anglais (la base du système juridique de la common law, servant dans de nombreux autres pays à travers le monde) se sont développés en Angleterre, et le système parlementaire du pays fut adopté par un grand nombre de nations étrangères. La révolution industrielle commença en Angleterre au XVIIIe siècle, et transforma sa société en la première nation industrialisée du monde.

Le centre et le sud de l'Angleterre sont principalement constitués de basses collines et de plaines, tandis que le nord (avec le district du Lac et les Pennines) et l'ouest (avec le Dartmoor et les collines (en) du comté de Shrops) sont principalement constitués de hautes terres montagneuses. La capitale est Londres, qui constitue la plus grande aire métropolitaine du Royaume-Uni. La population de l'Angleterre est de 56,3 millions d'habitants, et elle comprend plus de 84 % de la population britannique. Elle est largement concentrée autour de Londres, dans le Sud-Est, dans les conurbations des Midlands, au Nord-Ouest, au Nord-Est, et dans le comté d'York. Chacune d'entre elles s'est développée en tant que grande région industrielle, au cours du XIXe siècle.

Le Royaume d'Angleterre (auquel s'ajoute le Pays de Galles après 1542) cessa d'être un État souverain le , lorsque les Actes d'Union mirent en vigueur les accords convenus dans le traité d'Union de l'année précédente. Ils menèrent à une union politique avec le Royaume d'Écosse, pour former le Royaume de Grande-Bretagne. En 1801, la Grande-Bretagne s'unifia avec le Royaume d'Irlande, à travers un autre Acte d'Union, pour devenir le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande. En 1922, l'État libre d'Irlande fit sécession du Royaume-Uni, ce qui l'a conduit à être renommé « Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord ». Le nom d'« Angleterre » est fréquemment employé, par abus de langage, pour désigner le Royaume-Uni dans son ensemble.

Plus à propos Angleterre

Informations de base
  • Nom natif England
  • Indicatif d'appel +44
Population, Area & Driving side
  • Population 46571900
  • Zone 130278
Historique
  • Stonehenge au soleil couchant 
    Stonehenge, un monument néolithique.
    Préhistoire et Antiquité

    Les os humains les plus anciens découverts en Angleterre datent de plus de 700 000 ans — des restes d’Homo erectus trouvés dans les Norfolk et Suffolk actuels[1]. Les Homo sapiens arrivent pour la première fois dans la région il y a environ 35 000 ans, mais à cause des conditions difficiles de la dernière période glaciaire (connue en Grande-Bretagne et Irlande sous le nom de glaciation Devensian)[2], ils se replient dans les montagnes du Sud de l’Europe....Lire la suite

    Stonehenge au soleil couchant 
    Stonehenge, un monument néolithique.
    Préhistoire et Antiquité

    Les os humains les plus anciens découverts en Angleterre datent de plus de 700 000 ans — des restes d’Homo erectus trouvés dans les Norfolk et Suffolk actuels[1]. Les Homo sapiens arrivent pour la première fois dans la région il y a environ 35 000 ans, mais à cause des conditions difficiles de la dernière période glaciaire (connue en Grande-Bretagne et Irlande sous le nom de glaciation Devensian)[2], ils se replient dans les montagnes du Sud de l’Europe. Les grands mammifères comme les mammouths, les bisons et les rhinocéros laineux restent seuls[3]. Il y a environ 11 000 ans, quand les couches de glace commencent à reculer, les humains repeuplent la zone. Les recherches génétiques ont montré qu’ils viennent du Nord de la péninsule Ibérique. Le niveau de la mer étant plus bas, l’Angleterre était reliée par la terre à l’Irlande et à l’Eurasie. L’élévation des eaux il y a 9 000 ans sépare à nouveau la Grande-Bretagne de l'Irlande, puis du continent un demi-siècle plus tard[4].

    Il y a environ 4 500 ans, une migration massive depuis le continent introduit la culture campaniforme dans l'île. La propagation du complexe campaniforme est associée au remplacement d'environ 90 % du patrimoine génétique local en quelques centaines d'années. Cette migration se produit dans le prolongement de l'expansion vers l'ouest des groupes humains de la steppe pontique qui avaient essaimé en Europe centrale et du nord au cours des siècles précédents, probablement les locuteurs de langues indo-européennes[5],[6],[7].

    C’est pendant cette période que des monuments néolithiques, comme Stonehenge ou Avebury sont construits. En fondant ensemble de l’étain et du cuivre, présents en abondance dans la région, les humains fabriquent du bronze, et plus tard du fer grâce au minerai de fer. Ils sont capables de tisser de la laine de mouton pour en faire des vêtements. Selon John T. Koch et d’autres historiens, l’Angleterre, à la fin de l’Âge du bronze, faisait partie d’un réseau commercial maritime, appelé l’Âge du bronze atlantique, qui inclut toute la Grande-Bretagne, ainsi que l’Irlande, la France, l’Espagne et le Portugal. Dans ces régions, les langues celtiques se développent : le tartessien est la plus lointaine langue celtique écrite découverte[8].

    Pendant l’âge du fer, la culture celte, dérivant des cultures du Hallstatt et de La Tène, se propage jusqu’en Europe centrale. Leur langue, pratiquement la même que l'on retrouve en Gaule, fait un rapprochement culturel évident en tant que celtique de type P. Le développement des fonderies de fer permet la fabrication de meilleures charrues, améliorant l’agriculture, et d'accroître l’efficacité des armes. Les sociétés tribales établies dans l'île parlent les langues brittoniques : la Géographie de Ptolémée recense environ vingt tribus dans la région, cependant les structures plus anciennes ne sont pas connues car les Bretons n'avaient pas recensé les noms et le nombre de leurs tribus, d'autant plus que la transmission culturelle se faisait par voie orale. Le consul de la République romaine Jules César tente d’envahir deux fois la région en 55 av. J.-C.. Ces invasions étant des échecs, il essaye alors de créer un royaume-client avec le chef des Trinovantes. Lors de l'expansion de l’Empire romain, comme d‘autres régions à sa marge, la Bretagne tisse de nombreux liens avec la puissance continentale.

    La province romaine de Bretagne
    Painting of woman, with outstretched arm, in white dress with red cloak and helmet, with other human figures to her right and below her to the left. 
    Boadicée mène une révolte contre l'Empire romain.

    L'Empire romain conquiert l’Angleterre en 43 apr. J.-C., pendant le règne de l’empereur Claude, et la région est annexée à l’Empire romain, sous le nom de Bretagne[9]. Les plus connus des peuples qui ont tenté de résister à l’invasion sont les Catuvellauni, menés par Caratacus. En 47 apr. J.-C., Publius Ostorius Scapula est nommé par Claude propréteur de la province de Bretagne. En 54 apr. J.-C., d'après Suétone, l'Empereur Claude abolit la religion des druides, ce qui déstabilisera fortement le monde celtique insulaire[10]. L'archéologie et l'anthropologie aujourd'hui nous permettent de nous défaire de l'idéologie colonialiste prêtée aux romains envers les Celtes. En effet, les romains comme les Celtes, sont tous deux d'origine indo-européenne. Le flaminica et le druidica ne sont pas si différents l'un de l'autre et la Rome comme la Gaule sont toutes deux structurées dans la tripartition, comme nous l'a bien démontré Gerges Dumézil[11]. En 57 apr. J.-C., les cohortes romaines d'Agricola commandées par Suetonius Paulinus détruisent le sanctuaire de l'Île de Mona, Anglesey, massacrant les druides et les druidesses ainsi que les enfants qui le servent et y vivent. Vers l'an 60 apr. J.-C.[12], une révolte menée par Boadicée, reine des Iceni, est écrasée à la bataille de Watling Street[13]. Elle avait réuni une armée de 120 000 hommes et les Bretons s'en prirent d'abord à la nouvelle colonie de Camulodunum, dont le sanctuaire consacré à l'empereur Claude constituait une source d'irritation. Cette nouvelle ère amena l'imposition du modèle gallo-romain qui était un succès dans ce qui fut jadis la Gaule indépendante, avec l’architecture romaine, des systèmes de cultures d'assimilation romaines, un système d'éducation différent de celui instauré par les druides[14]. La Britannia désignait la province romaine qui couvrait l’Angleterre, le pays de Galles et le sud de l’Écosse du Ier siècle au début du Ve siècle. Au IIIe siècle, l’empereur Septime Sévère meurt à York, où Constantin est proclamé empereur par la suite[15]. Le christianisme est pour la première fois introduit au début du IIIe siècle, bien que cette origine soit contestée : on parle d’une introduction par l’intermédiaire soit de Joseph d'Arimathie, soit de saint Lucius[16]. Vers 410, les Romains se retirent de l’île à mesure de leur perte de puissance, pour défendre leurs frontières en Europe continentale[17].

    Les Anglo-Saxons

    À la suite de la retraite romaine, l’Angleterre est laissée à l’abandon, et la région devient propice à des attaques de peuples marins païens, tels les Saxons et les Jutes qui prennent le contrôle de territoires dans le Sud-Est. Leurs avancées sont contenues pendant un temps après la victoire des Bretons insulaires à la bataille du Mont Badon. Les royaumes britanniques post-romains dans le Nord, plus tard réunis sous la dénomination galloise de Hen Ogledd (« vieux Nord »), ont peu à peu été conquis par les Angles au cours du VIe siècle. Les Irlandais effectuaient des raids sur la côte ouest de la Bretagne[réf. nécessaire]. Les Irlandais finissent par fonder de véritables principautés sur les côtes galloises et écossaises[réf. nécessaire]. Si les premières sont finalement écrasées, les secondes ont donné naissance à l'Écosse par la fusion du Dal Riada avec les royaumes britanniques du Nord[réf. nécessaire].

    Durant cette période sur laquelle les sources fiables font défaut (c'est l'Âge sombre ou Dark Ages de l'historiographie anglaise), des populations bretonnes peu romanisées établirent de nombreux royaumes bretons dans l'île de Bretagne, notamment dans le pays de Galles et d'autres migrèrent en Irlande[réf. nécessaire]. De même, là se trouve probablement la cause première d'une émigration en masse de Bretons vers la péninsule armoricaine, celle-ci prenant alors le nom de Bretagne. Il existe plusieurs théories qui s’opposent sur l’étendue et l’histoire de l’installation des Anglo-Saxons en Angleterre. Cerdic de Wessex a peut-être été un Breton insulaire. Un patchwork de royaumes anglo-saxons finit par émerger au sud et au centre de l’Angleterre, les principaux étant la Northumbrie, la Mercie et le Wessex. Le christianisme est réintroduit dans la région à partir de la fin du VIe siècle, au sud par la mission grégorienne d'Augustin, venu de Rome, et au nord par Aidan de Lindisfarne depuis l’Irlande.

    Naissance de l'Angleterre

    Northumbrie et Mercie sont alors les forces dominantes. Toutefois, après les conquêtes vikings au nord et à l’est, et l’imposition du Danelaw, c'est-à-dire la loi des Vikings, le Wessex devient le premier royaume anglais sous Alfred le Grand. L'unification est le fait d'Édouard l'Ancien, roi de Wessex, assisté de sa sœur Æthelflæd, souveraine de Mercie dans les années 910 : l'Est-Anglie est conquise en 917, le royaume d'York en 918 mais à nouveau perdu en 919, la Northumbrie en 918. À la mort de sa sœur, en 918, Édouard annexe également la Mercie. Son fils et successeur Æthelstan cimente cette unification en prenant le titre de « roi des Anglais », une unification parachevée en 954 avec la victoire d’Eadred sur le Norvégien Éric à la Hache sanglante. Au début du XIe siècle, Knut le Grand intègre brièvement l’Angleterre dans un empire qui réunit aussi le Danemark et la Norvège. Plus tard, Édouard le Confesseur restaure la dynastie des Wessex. En 1066, les Normands de Guillaume le Conquérant, depuis le duché de Normandie, s'emparent de l'Angleterre, chassant Harold II, dernier des rois anglo-saxons. Ceux que l'on appela « souverains anglo-normands » ouvriront le pays aux influences continentales. Ils introduisent le féodalisme et maintiennent l’ordre à travers la figure de barons, qui construisent des châteaux dans toute la région. La langue de cette nouvelle élite aristocratique est le normand, ce qui aura une influence considérable sur la langue anglaise.

    Après la mort du dernier représentant de la dynastie anglo-normande en 1135, la guerre civile éclate entre les différents prétendants et se répand sur l'ensemble des territoires d’outre-Manche. Geoffroy Plantagenêt finit par triompher. La maison des Plantagenêt d’Anjou hérite du trône d’Angleterre avec Henri II d'Angleterre, ajoutant l’Angleterre au bourgeonnant empire Plantagenêt, formé de fiefs en France dont l’Aquitaine. Ils règnent pendant trois siècles, et fournissent plusieurs monarques tels que Richard Ier, Édouard Ier, Édouard III, et Henri V. Cette période voit des mutations dans le commerce et la législation, avec notamment la signature de la Magna Carta, une charte destinée à limiter les pouvoirs des souverains par la loi et protéger les privilèges des hommes. Le monachisme catholique prospère, fournit des philosophes et les universités d’Oxford et de Cambridge sont créées sous la protection royale. La Principauté de Galles devient un fief des Plantagenêt pendant le XIIIe siècle et la seigneurie d'Irlande est offerte à la monarchie anglaise par le pape.

    Au cours du XIVe siècle, les Plantagenêt et les Valois se réclament tous les deux de la maison des Capet, et par là-même, de la France : les deux puissances s’affrontent lors de la guerre de Cent Ans. L’épidémie de peste noire touche l’Angleterre en 1348 et a tué jusqu’à la moitié de ses habitants. De 1453 à 1487, deux branches de la famille royale (la Maison d’York et la Maison de Lancastre) se battent lors de la guerre des Deux-Roses. Elle mène à la défaite de la maison d’York, qui abandonne le trône à une famille noble galloise, les Tudor, une branche de la Maison de Lancastre, dirigée par Henri Tudor aidé de troupes galloises et de mercenaires bretons, qui remportent la victoire à la bataille de Bosworth, où le roi Richard III est tué.

    Les Temps modernes

    Le règne des Tudor est mouvementé. La Renaissance parvient en Angleterre grâce aux courtisans italiens, qui réintroduisent les arts, l’éducation et les savoirs de l’Antiquité gréco-romaine. Pendant ce temps, l’Angleterre développe une flotte navale, invente le théodolite, et explore les mers à l'ouest. Ces explorations sont bloquées par l’Empire ottoman, qui contrôle la mer Méditerranée, et empêche le commerce maritime des États chrétiens de l’Europe avec l’Est méditerranéen.

     
    Le roi Henri VIII fonda l'Église d'Angleterre en 1534.

    Henri VIII rompt avec l’Église catholique romaine, à cause d’un désaccord sur le premier divorce royal, et proclame l’Acte de suprématie, en 1534, qui fait du monarque le chef de l’Église anglicane. Contrairement au protestantisme européen, les racines de ce schisme sont plus politiques que théologiques. Il incorpore aussi officiellement les terres galloises dans le royaume d’Angleterre par l’Acte d'Union (1536). Des conflits internes naissent durant les règnes des filles d’Henri VIII : Marie Ire et Élisabeth Ire. La première tenta de ramener le pays dans le giron catholique, tandis que la seconde rompra une seconde fois plus profondément encore, pour asseoir la suprématie de l’anglicanisme.

    Une flotte anglaise sous le commandement de Francis Drake détruisit l’Invincible Armada durant l’ère élisabéthaine. À la lutte avec l’Espagne, la première colonie anglaise en Amérique est créée par l’explorateur Walter Raleigh en 1585, et l’appelle la Virginie. La Compagnie des Indes Orientales entre en compétition au Moyen-Orient avec les Pays-Bas et la France. La nature de l’île change elle aussi après la mort d'Élisabeth Ire: les Stuart qui règnent alors sur l'Écosse accèdent au trône d'Angleterre. Partisans d'un absolutisme, leurs visées inquiètent certains Anglais qui craignent pour leurs droits. De plus, le catholicisme des Stuart fait craindre une remise en cause des réformes religieuses de la part des puritains. L’Union des Couronnes est proclamée en 1603 sous Jacques Ier d'Angleterre. Le roi se nomme dès lors roi de Grande-Bretagne, bien que cela n’existe pas dans la loi anglaise.

    Un conflit politique, religieux et social donne naissance à la Première Révolution anglaise entre les soutiens du Parlement et ceux du roi, respectivement appelés les «Têtes Rondes» et les «Cavaliers». Ce conflit provient d’un enchevêtrement de problématiques diverses, dans le contexte des guerres des Trois Royaumes, impliquant l’Écosse et l’Irlande. Les parlementaires sortent victorieux, Charles Ier est exécuté. Un régime républicain est alors instauré sous le nom de Commonwealth de l'Angleterre, dirigé par un Lord Protecteur en la personne de Oliver Cromwell, suivi de son fils Richard.

     
    Charles II devint roi après la Restauration en 1660.

    À la démission de ce dernier, Charles II revient comme monarque en 1660. La Restauration des Stuart en 1660 durera à peine trente ans. Il apparaît toutefois que le roi et le Parlement doivent gouverner ensemble, bien que cela ne soit en pratique le cas qu’à partir du XVIIIe siècle. La création la même année de la Royal Society encourage les sciences et les arts.

    Le Grand incendie de Londres en 1666 frappe la capitale, mais elle est reconstruite peu après. Deux factions émergent dans le Parlement: les Tories, royalistes, et les Whigs, libéraux. Alors que les Tories soutiennent initialement le roi catholique Jacques II, plusieurs d’entre eux, avec le parti Whig, renversent le roi en 1688. la Glorieuse Révolution de 1688 porte le prince néerlandais Guillaume III d'Orange au pouvoir et confirme la monarchie protestante en Angleterre. La révolution financière britannique se traduit par un recours important à l'endettement pour financer la Royal Navy et les aménagements de rivière, tandis que se développe un marché boursier et des assurances. Quelques groupes anglais, particulièrement dans le nord avec les Jacobites, continuent de soutenir le roi Jacques et ses fils. En 1707, les royaumes d'Angleterre et d'Écosse, bien que dirigés par les mêmes souverains issus de la dynastie Stuart, ne forment plus qu'un seul royaume, la Grande-Bretagne, à la suite de la signature de l'Acte d'Union, dont la reine Anne de Grande-Bretagne en devient la première souveraine. Pour faciliter le rapprochement, les législations et les systèmes religieux restent séparés.

    L'époque contemporaine

    Sous le royaume nouvellement formé Grande-Bretagne, les Lumières anglaises et écossaises, avec la Royal Society, produisent de nombreuses innovations en science et ingénierie. Cela permet à l’Empire britannique de prospérer, pour devenir le plus grand de l’Histoire. La 1re Révolution industrielle apparaît en Angleterre, qui provoque des profonds changements socioéconomiques et culturels. L’agriculture s’industrialise, les usines et les mines apparaissent, tout comme les réseaux routiers, ferroviaires et maritimes, qui facilitent l’expansion et le développement de la révolution industrielle. L’ouverture du Canal de Bridgewater au nord-ouest de l’Angleterre en 1761 introduit la nation dans une véritable frénésie de la construction de canaux.

     
    Londres: la Tamise et la ville de Canaletto (1697-1768)

    L’Angleterre maintient une relative stabilité lors de la Révolution française. William Pitt le Jeune est premier ministre sous le règne de George III du Royaume-Uni. Pendant les guerres napoléoniennes, Napoléon Bonaparte prévoit d’envahir l’Angleterre par le sud-ouest. Toutefois, ces projets d’invasion échouent, d’abord après la défaite de Trafalgar face à Horatio Nelson, ensuite après la défaite de Waterloo, contre le général Wellington. Les guerres napoléoniennes ont encouragé le concept de la nation britannique, avec le sentiment d’un peuple britannique uni, partagé avec les Gallois et les Écossais.

    En 1825, la première locomotive à vapeur transportant des passagers ouvre au public, sur le chemin de fer de Stockton-on-Tees et Darlington et la nation détient à elle seule la moitié des 9 500 kilomètres de rail européen en 1845, lors de l'épisode de la "railway mania".

    Pendant la Révolution industrielle, beaucoup de travailleurs quittent les campagnes anglaises pour aller habiter dans des aires industrielles, et travailler dans des usines, par exemple à Manchester ou à Birmingham. L'expansion très tôt et très rapide des banques, fait de l'Angleterre le premier endroit au monde où la majorité de la population utilise des billets de banque. Pendant l’époque victorienne, Londres devient la plus grande et la plus peuplée des capitales du monde, et le commerce avec l’Empire britannique, tout comme la présence militaire et navale britannique, apporte beaucoup de prestige. L’agitation politique domestique menée par les Chartistes et les suffragettes aboutissent à une réforme législative et l’adoption du suffrage universel. Lors de la Première Guerre mondiale, des milliers de soldats anglais meurent dans les tranchées en France, car le pays fait partie des forces alliées. Deux décennies plus tard, pendant la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni combat à nouveau pour les forces alliées. Winston Churchill est alors le premier ministre. Les développements dans les technologies de guerre permettent à l'Allemagne sous le régime nazi d'effectuer un bombardement aérien massif du pays, c’est le Blitz. Après la guerre, l’Empire britannique fait face à une décolonisation rapide. De nouvelles innovations technologiques voient le jour: l’automobile devient le premier moyen de transport du pays, et les recherches de Frank Whittle sur le moteur à réaction permettent un voyage aérien plus poussé. Les comportements sociaux des Anglais sont transformés par l’accès privé aux automobiles, et par la création du National Health Service, en 1948. Cette organisation publique fournit des soins gratuits aux habitants, selon les niveaux de vie de chacun. Tous ces changements ont accéléré la réforme des pouvoirs locaux au milieu du XXe siècle.

    Le XXe siècle voit de nombreuses migrations vers l’Angleterre, en particulier depuis les îles Britanniques, mais aussi depuis le Commonwealth, dont le sous-continent indien. Depuis les années 1970, le secteur industriel périclite doucement, au profit des emplois du secteur tertiaire. L’Angleterre, qui fait partie du Royaume-Uni, rejoint le marché commun de la Communauté économique européenne, qui devient plus tard l’Union européenne. À la fin du XXe siècle, les pouvoirs politiques se sont de plus en plus décentralisés en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. L’Angleterre et le pays de Galles continuent néanmoins d’exister au sein du Royaume-Uni comme une juridiction unique. La décentralisation a accru le sentiment d’appartenance à l’identité anglaise. Il n’y a pas de gouvernement anglais au sens classique, et une tentative récente de créer un système similaire aux autres régimes politiques a été rejetée par référendum.

    La loi dite Wales and Berwick Act (en) de 1746 avait établi que l'« Angleterre » comprendrait le pays de Galles. Mais cette loi fut révisée en 1967 par la loi dite Welsh Language Act (en) et, depuis cette date, l'« Angleterre » légale ne comprend plus le pays de Galles. L'Angleterre légale fut établie définitivement en 1974 en conséquence de l'effet de la loi dite Local Government Act de 1972 qui rattacha la ville de Berwick à l'Angleterre et le comté de Monmouthshire au pays de Galles.

    Le 23 juin 2016, lors du référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, 53,4 % des Anglais se prononcent pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (Brexit). Elle n'en fait plus partie depuis le dimanche 1er février 2020.

    Fait rare le 8 septembre 2022 vers 13h40 heure anglaise, Buckingham Palace sort un communiqué évoquant la dégradation de l'état de santé de la Reine Élisabeth II, ainsi que la mise sous surveillance de celle-ci à sa résidence en Écosse, dans le Château de Balmoral. Les médias anglais comme la BBC passeront toute la journée en édition spéciale, avec les présentateurs passant petit à petit au costume noir, symbole de deuil. De très nombreux anglais s'attrouperont quelques minutes après le communiqué devant le palais de Buckingham Palace. L'opération London Bridge est lancée vers 16h30 heure locale, et un communiqué de Buckingham tombe à 18h30 heure anglaise annonçant que « La reine est morte paisiblement à Balmoral cet après-midi. Le Roi et la Reine consort resteront à Balmoral ce soir et retourneront à Londres demain. » La Reine Élisabeth II meurt à l'âge de 96 ans après un règne de 70 ans, 7 mois et 2 jours. Son fils, Charles III lui succède officiellement le lendemain à la tête de l'Angleterre et du Commonwealth.

    (en) « Bone find may rewrite history », BBC News, 4 juin 2002 (consulté le 5 septembre 2009). [PDF] « Glaciation », BNSC.gov.uk (consulté le 5 septembre 2009) [PDF]. « 10,000 to 200,000 Years Ago », HistoryofEngland.net (consulté le 5 septembre 2009). « Tertiary Rivers: Tectonic and structural background », University of Cambridge (consulté le 9 septembre 2009). (en) Iñigo Olalde, Selina Brace […], David Reich, The Beaker phenomenon and the genomic transformation of northwest Europe, nature.com, 555, pages 190–196, 8 mars 2018. (en) Arrival of Beaker folk changed Britain for ever, ancient DNA study shows, theguardian.com, 22 février 2018. Peter Forbes, Who We Are and How We Got Here by David Reich review – new findings from ancient DNA, theguardian.com, 29 mars 2018. « Aberystwyth University - News », Aber.ac.uk, 14 juin 2010 (consulté le 19 juin 2010). (en) Jason Burke, « Dig uncovers Boudicca's brutal streak », The Observer, 2000 (consulté le 5 septembre 2009). Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et dictionnaire. Georges Dumézil, La religion romaine archaïque. Tacite (Publius Cornelius Tacitus), De vita Agricolae. (en) « Cornelius Tacitus, The Annals », Alfred John Church, William Jackson Brudribh, Ed (consulté le 22 décembre 2010). (en) « Architecture in Roman Britain » (consulté le 18 mars 2013). (en) Boris Rankov, The Praetorian Guard, Osprey Publishing, 1994, 64 p. (ISBN 978-1-85532-361-2), p. 16. (en) Kevin J Wright, The Christian Travel Planner, Thomas Nelson Inc, 2008, 432 p. (ISBN 978-1-4016-0374-8), p. 143. (en) Edward James, « Overview: Anglo-Saxons, 410 to 800 », BBC (consulté le 3 décembre 2010).
    Lire moins

Guide de conversation

Bonjour
Hello
Monde
World
Bonjour le monde
Hello world
Merci
Thank you
Au revoir
Goodbye
Oui
Yes
Non
No
Comment vas-tu?
How are you?
Bien, merci
Fine, thank you
Combien ça coûte?
How much is it?
Zéro
Zero
Une
One

Où pouvez-vous dormir près de Angleterre ?

Booking.com
490.938 visites au total, 9.210 Points d'interêts, 405 Destinations, 20 visites aujourd'hui.