Contexte de Namibie

La Namibie, en forme longue la république de Namibie (en anglais : Namibia et Republic of Namibia ; en afrikaans : Namibië et Republiek van Namibië ; en allemand : Namibia et Republik Namibia), est un pays situé en Afrique australe. Elle est bordée géographiquement à l'ouest par l'océan Atlantique, au nord par l'Angola, au sud par l'Afrique du Sud, à l'est par le Botswana et au nord-est par la Zambie. Sa limite la plus orientale est distante de moins de deux cents mètres du tripoint où se rejoignent les frontières du Zimbabwe, du Botswana et de la Zambie, sur le fleuve Zambèze, à la confluence de la rivière Kwando. Largement désertique, le pays doit son nom au désert du Namib, qui recouvre sa côte atlantique. Ses frontières orientales sont largement recouvertes par le désert du Kalahari. La c...Lire la suite

La Namibie, en forme longue la république de Namibie (en anglais : Namibia et Republic of Namibia ; en afrikaans : Namibië et Republiek van Namibië ; en allemand : Namibia et Republik Namibia), est un pays situé en Afrique australe. Elle est bordée géographiquement à l'ouest par l'océan Atlantique, au nord par l'Angola, au sud par l'Afrique du Sud, à l'est par le Botswana et au nord-est par la Zambie. Sa limite la plus orientale est distante de moins de deux cents mètres du tripoint où se rejoignent les frontières du Zimbabwe, du Botswana et de la Zambie, sur le fleuve Zambèze, à la confluence de la rivière Kwando. Largement désertique, le pays doit son nom au désert du Namib, qui recouvre sa côte atlantique. Ses frontières orientales sont largement recouvertes par le désert du Kalahari. La capitale, qui est la ville la plus peuplée du pays, est Windhoek.

Avec une population d'environ 2,6 millions d'habitants, sa densité de population est la plus faible d'Afrique et l'avant-dernière au niveau mondial. La population consiste largement en des ethnies bantoues, notamment les Ovambos qui constituent près de la moitié de la population. Bien que le pays soit séculier, près de 90 % des habitants sont chrétiens. L'anglais est la langue officielle du pays, mais plusieurs autres langues y sont également parlées.

Le territoire du pays est colonisé par l'Allemagne en 1884 et devient alors le Sud-Ouest africain allemand. Entre 1904 et 1908, un génocide est commis contre les peuples Héréros et Nama. Pendant la Première Guerre mondiale, le territoire devient le Sud-Ouest africain, un territoire sous mandat de l'Afrique du Sud, sous laquelle l'apartheid est imposé à la fin des années 1940. Une guerre d'indépendance éclate en 1966 et aboutit à l'indépendance du pays en 1990. Depuis, le pays est une république à régime semi-présidentiel. Bien que multipartite, l'Organisation du peuple du Sud-Ouest africain (SWAPO) demeure le parti dominant. L'économie du pays repose principalement sur l'agriculture, la pêche, les activités minières et le tourisme.

La Namibie est membre de l'Organisation des Nations unies et de l'Union africaine. Elle est par ailleurs devenue observateur associé à la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) lors du sommet de Dili, en 2014.

Plus à propos Namibie

Informations de base
  • Devise Dollar namibien
  • Indicatif d'appel +264
  • Domaine Internet .na
  • Mains voltage 220V/50Hz
  • Democracy index 6.52
Population, Area & Driving side
  • Population 2533794
  • Zone 825615
  • Côté conduite left
Historique
  • Préhistoire

    Vers 1500 av. J.-C., les ancêtres des San, les premiers habitants du pays, réalisent des peintures rupestres. Les Bochimans sont ensuite rejoints et repoussés vers le désert du Kalahari par les Khoïkhoïs[1]. Ces derniers sont, à leur tour, refoulés par la vague d'expansion bantoue (localement les Ovambos et les Héréros) dans la seconde moitié du Ier millénaire[2].

    Premiers colonisateurs

    Les Portugais atteignent Cape Cross dès 1486, ils abordent les côtes de la région à partir de 1550, mais ils préfèrent se fixer plus au nord, dans les territoires qui constituent dorénavant l'Angola.

    À partir de 1680, des colons néerlandais s'installent sur la côte. Ils vont cependant privilégier la région du Cap et les terres fertiles, plus au sud, dans ce qui deviendra l'Afrique du Sud. Entre 1793 et 1803, les Néerlandais sont chassés par les Britanniques, mais les populations d'Afrikaners restent.

    En 1793, Walvis Bay, seule rade en eau profonde sur la côte namibienne, est annexée par la Colonie du Cap ; elle sera cédée aux Britanniques en 1878, qui la conserveront jusqu'en 1910. Elle reste la principale voie d'accès maritime à la Namibie.

    À partir de la fin des années 1820, les missionnaires rhénans (luthériens allemands) établissent les premiers postes missionnaires du territoire. Le village de Wupperthal est ainsi fondé en 1829 par la Mission rhénane. Les missionnaires trouvent le pays occupé par les Héréros et les Namas en guerre constante et cherchent à s'assurer de la protection soit des Britanniques soit des Allemands[3].

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    Préhistoire

    Vers 1500 av. J.-C., les ancêtres des San, les premiers habitants du pays, réalisent des peintures rupestres. Les Bochimans sont ensuite rejoints et repoussés vers le désert du Kalahari par les Khoïkhoïs[1]. Ces derniers sont, à leur tour, refoulés par la vague d'expansion bantoue (localement les Ovambos et les Héréros) dans la seconde moitié du Ier millénaire[2].

    Premiers colonisateurs

    Les Portugais atteignent Cape Cross dès 1486, ils abordent les côtes de la région à partir de 1550, mais ils préfèrent se fixer plus au nord, dans les territoires qui constituent dorénavant l'Angola.

    À partir de 1680, des colons néerlandais s'installent sur la côte. Ils vont cependant privilégier la région du Cap et les terres fertiles, plus au sud, dans ce qui deviendra l'Afrique du Sud. Entre 1793 et 1803, les Néerlandais sont chassés par les Britanniques, mais les populations d'Afrikaners restent.

    En 1793, Walvis Bay, seule rade en eau profonde sur la côte namibienne, est annexée par la Colonie du Cap ; elle sera cédée aux Britanniques en 1878, qui la conserveront jusqu'en 1910. Elle reste la principale voie d'accès maritime à la Namibie.

    À partir de la fin des années 1820, les missionnaires rhénans (luthériens allemands) établissent les premiers postes missionnaires du territoire. Le village de Wupperthal est ainsi fondé en 1829 par la Mission rhénane. Les missionnaires trouvent le pays occupé par les Héréros et les Namas en guerre constante et cherchent à s'assurer de la protection soit des Britanniques soit des Allemands[3].

    Entre 1836 et 1884, le Transgariep est découvert progressivement par les explorateurs britanniques et allemands. En parallèle, entre 1840 et 1870, les Oorlams du chef Jonker Afrikaner dominent l'Hereroland et le Damaraland.

    En 1860, la ville de Keetmanshoop est fondée par des missionnaires et colons allemands.

    Colonisation allemande
     
    Africains capturés et enchaînés vers 1907-1908.

    En 1884, Lüderitz est fondée par un négociant allemand de Brême. Le territoire entre le fleuve Kunene et le fleuve Orange devient le protectorat du Sud-Ouest africain allemand (Deutsch-Südwestafrika). En 1885, Heinrich Göring devient le gouverneur de la nouvelle colonie allemande et entreprend de signer des traités avec les peuples locaux.

    En 1894, Swakopmund est fondée sur la côte atlantique à une cinquantaine de kilomètres au nord de l'enclave britannique de Walvis Bay, seul port en eau profonde de la côte.

    En 1904, des autochtones héréros se soulèvent et sont massacrés par les Allemands sous le commandement du général Lothar von Trotha. Des camps de concentration sont créés, à l'instar de ceux installés par les Britanniques en Afrique du Sud lors de la seconde guerre des Boers[4]. Dans le Sud-Ouest africain, la population herero est ainsi réduite, dans un contexte d'hygiène déplorable, de famines et surtout d'ordre de l'administration coloniale allemande d'extermination de tous les Hereros, de 80 000 à 150 000 individus. Quelque 10 000 Namas ont également été tués. Ce massacre des Héréros et des Namas est considéré comme le premier génocide du XXe siècle[5],[6],[7]. Le 28 mai 2021, les autorités allemandes ont reconnu, par un communiqué du ministre des Affaires étrangères Heiko Maas, le caractère génocidaire du massacre[8].

    Du mandat sud-africain à l'occupation sous surveillance de l'ONU
     
    Illustration coloniale du cavalier allemand du Sud-Ouest, modèle du Reiterdenkmal.
     
    L'église luthérienne de Windhoek en 1910.
     
    Le bâtiment Hohenzollern à Swakopmund.

    En 1915, la colonie allemande est conquise par les troupes de l'Union d'Afrique du Sud lors de la Première Guerre mondiale. En 1920, par décision de la Société des Nations (SDN), le Sud-Ouest africain passe sous mandat britannique et donc de l'Afrique du Sud[9].

    En 1946, l'Afrique du Sud demande l'annexion du Sud-Ouest africain à l'Organisation des Nations unies, successeur de la SDN.

    En 1949, la constitution du Sud-Ouest africain est révisée par le gouvernement de Daniel François Malan qui a amené le Parti national au pouvoir en Afrique du Sud un an plus tôt. Une représentation directe du territoire au parlement sud-africain est désormais assurée par six députés et quatre sénateurs alors que la tutelle sur les populations indigènes est désormais du seul ressort du gouvernement de Pretoria.

    En 1959, le massacre d'Old location, quartier réservé aux Noirs de Windhoek, fait 57 tués lors d'une manifestation de protestation contre la mise en place de l'apartheid. En 1960, en marge de travaux à l'ONU, se constitue d'abord sous forme syndicale, l'Organisation du peuple du Sud-Ouest africain, plus connue sous son acronyme anglaise: SWAPO (South West Africa People's Organization)[10]. Cette organisation s'impose progressivement comme le chef de file pour la résistance à l'occupation sud-africaine et l'accès à l'indépendance.

    À partir de 1966, l'ONU organise une surveillance extérieure du territoire. L'assemblée générale crée un comité spécial dans le cadre d'une résolution adoptée le 27 octobre[11]. Cette instance gère les relations internationales du territoire ainsi que sa politique de coopération. En 1967, la guérilla de la SWAPO contre la présence sud-africaine débute. En 1968, le Sud-Ouest africain est rebaptisé Namibie par l'ONU. En 1971, la Cour internationale de justice reconnaît l'illégalité de la présence sud-africaine en Namibie.

    Le 12 septembre 1973, dans sa résolution no 3111, l'Assemblée générale des Nations unies reconnaît à la SWAPO le titre de « représentant unique et authentique du peuple namibien ». À ce moment, John Vorster, le Premier ministre d'Afrique du Sud abandonnait les objectifs du rapport Odendaal et décidait, dans le cadre de sa politique de détente avec les pays africains, de s'engager dans la voie de l'autodétermination du territoire « y compris celle de l'indépendance ». Il va ainsi faire de la Namibie un terrain d'expérimentation politique dont il compte réutiliser les résultats pour la Rhodésie du Sud alors dirigée par Ian Smith (des résultats qui servirent de modèle pour l'Afrique du Sud elle-même dans les années 1990).

    Le 24 avril 1974, l'élection de l'assemblée législative du Sud-Ouest africain est remportée par le parti national du Sud-Ouest africain, déjà vainqueur de cette élection en 1950, 1953, 1955, 1961, 1965 et 1970. Ce sera la dernière élection où seuls les Blancs de Namibie auront le droit de voter. En novembre 1974, l'Assemblée législative du Sud-Ouest africain, dominée par le Parti National du Sud-Ouest africain, invite l'ensemble des autorités du territoire, y compris les autorités tribales et les représentants des partis politiques noirs, à participer aux pourparlers constitutionnels de la conférence de la Turnhalle qui durent deux ans de septembre 1975 à octobre 1977 ; la SWAPO et la SWANU avaient décliné l'invitation.

    En juillet 1975, le ministre de l'administration et du développement bantou de John Vorster, Michiel Coenraad Botha, met fin à un projet de délocalisation des tribus Ovaherero dans le Bantoustan du Hereroland dans l'est du pays. Ce faisant, Botha met fin à la mise en œuvre des conclusions du rapport Odendaal.

     
    Le bâtiment de la Turnhalle où eut lieu la Conférence constitutionnelle de la Turnhalle.
     
    Carte de la Namibie.

    Le 1er septembre 1975, la Conférence constitutionnelle de la Turnhalle commence.

    En avril 1976, Andreas Shipanga, l'un des cofondateurs de la SWAPO, dénonce le népotisme, la corruption et l'inefficacité de la direction du mouvement. Avec 2 000 de ses partisans dont Nathaniel Maxuilili, il tente de s'emparer du quartier général du parti à Lusaka en Zambie. Sam Nujoma est obligé de requérir l'aide du président Kenneth Kaunda pour éviter d'être démis de ses fonctions par la force. Les rebelles sont finalement arrêtés et emprisonnés, et accusés de collusion avec l'Afrique du Sud. Certains sont relâchés au bout de six mois, d'autres sont transférés dans des camps en Tanzanie, d'autres encore disparurent définitivement ; Shipanga n'est lui-même libéré qu'en mars 1978.

    Le 14 août 1976, Dirk Mudge, dirigeant du Parti national du Sud-Ouest africain, appelle les Blancs à rejoindre les Noirs sur le chemin de l'indépendance. Le 16 août, les délégués de la conférence constitutionnelle de la Turnhalle se mettent d'accord sur un gouvernement intérimaire chargé de transformer le territoire en un État indépendant sur le modèle d'une fédération. Le 20 décembre, dans sa résolution no 385, l'Assemblée générale des Nations unies refuse de reconnaître l'évolution interne de la Namibie et apporte « son soutien à la lutte armée » menée « sous la conduite de la SWAPO ».

    Le 18 mars 1977, le principe d'un gouvernement à trois niveaux est adopté à la conférence de la Turnhalle : un pouvoir central, des autorités locales à base ethnique, des autorités municipales. L'Assemblée nationale serait élue au suffrage indirect par l'intermédiaire d'assemblées locales. Le nom du futur État fait l'objet d'un compromis : « Sud-Ouest africain / Namibie », du moins pour la période intérimaire. En mai, les Blancs se prononcent à plus de 60 % pour les propositions de la Turnhalle et acceptent le principe de l'indépendance.

    En août, la gestion de l'enclave de Walvis Bay (rattachée depuis 1971 aux autorités de la province du Cap) est transférée au gouvernement sud-africain et est ainsi soustraite au processus d'indépendance. Le sort des terres est aussi évoqué lors de la conférence mais les délégués se séparent sur un constat d'échec. En septembre, Dirk Mudge entre en conflit avec la direction du Parti national du Sud-Ouest africain, présidé par A. H. du Plessis, qui souhaite conserver des lois d'apartheid. Mis en minorité de justesse, Mudge et quatre-vingts de ses partisans quittent le parti en octobre et créent le Parti républicain.

    En octobre, le nouvel administrateur sud-africain, Martinus Steyn, un juge à la réputation de libéral, abroge la loi ségrégationniste sur les mariages mixtes puis celle sur l'immoralité. Les contrôles intérieurs sont supprimés sur tout le territoire à l'exception de la zone diamantifère (où ils sont toujours en vigueur de nos jours[12]) et de la frontière septentrionale. Le 6 novembre, Mudge conclut une alliance avec dix autres mouvements ethniques dont la NUDO de Clemens Kapuuo pour former l'Alliance démocratique de la Turnhalle (Democratic Turnhalle Alliance)(DTA) dont la présidence est confiée à Kapuuo.

    Le 27 mars 1978, le président de la DTA, Clemens Kapuuo, est assassiné par des inconnus. La SWAPO, qu'il combattait très durement, est accusée. Cet assassinat provoque de violents affrontements à travers le pays entre Ovambo de la SWAPO et Hereros de la NUDO. Un climat d'insécurité inconnu jusque-là s'installe dans le pays et touche toutes les communautés. Le 4 mai, l'armée sud-africaine lance un raid meurtrier sur un camp d'entraînement de la SWAPO à Cassinga en Angola (867 morts et 464 blessés). Le 29 septembre, les Nations unies votent la résolution 435 exigeant le retrait de l'Afrique du Sud et l'indépendance de la Namibie. En décembre 1978, les premières élections ouvertes aux Blancs et aux Noirs selon le principe « un homme, une voix », boycottées par la SWAPO et non reconnues par les Nations unies, sont remportées par l'Alliance démocratique de la Turnhalle. Une assemblée constituante namibienne est mise en place.

    Le 21 mai 1979, l'ancienne Assemblée constituante du sud-ouest africain, devenue Assemblée nationale du Sud-Ouest Africain, vote la loi sur l'abolition totale de la discrimination raciale[13]. Le jour même, Windhoek devient le siège de l'administration politique du pays (à l'exception encore de la police, de l'armée, de la justice et des affaires étrangères). Le 11 juillet, tous les lieux publics sont ouverts aux populations de couleur et une loi anti-discrimination est promulguée. Les derniers vestiges législatifs de la ségrégation raciale sont ainsi balayés. À la fin de l'année, un accord général est adopté sur la création d'une zone démilitarisée de part et d'autre de la frontière du nord, mais sans succès.

    En avril 1980, le nouvel administrateur sud-africain, Gerrit Viljoen, promulgue la nouvelle constitution. La police et l'armée locale sont désormais placées sous le contrôle de l'assemblée. Le 1er juillet, le premier gouvernement du Sud-Ouest Africain / Namibie est mis en place avec un conseil des ministres de onze membres présidé par Dirk Mudge.

    Le 18 janvier 1983, le conseil des ministres namibien démissionne à la suite du refus de l'administrateur sud-africain, Danie Hough, de promulguer une loi relative aux fêtes légales namibiennes. L'Assemblée nationale est dissoute et l'administrateur sud-africain cumule les pouvoirs exécutifs, administratifs et législatifs[14].

    En juin 1985, un gouvernement intérimaire et une assemblée sont remis en place par l'Afrique du Sud.

    En 1988-1989, des accords sont signés sous l'égide des Nations unies pour une transition vers l'indépendance du Sud-Ouest africain/Namibie. En 1989, la SWAPO gagne les premières élections générales auxquelles elle participe.

    Indépendance

    Le 21 mars 1990, la Namibie devient indépendante[15]. Sam Nujoma est le premier président de la Namibie. La SWAPO est majoritaire et ses représentants dirigent, depuis, le pays. En 1992, se déroulent les premières élections municipales post-indépendance. En 1994, l'enclave sud-africaine de Walvis Bay (principal port du pays) est cédée à la Namibie.

    En 2005, Sam Nujoma passe la main à son successeur Hifikepunye Pohamba. Celui-ci est un fidèle de Sam Nujoma et un des fondateurs de la SWAPO. La SWAPO reste d'ailleurs en position dominante à l'Assemblée nationale. Hifikepunye Pohamba est réélu pour un second mandat en 2009, il devient un des lauréats du prix Mo Ibrahim pour sa gouvernance du pays, puis en décembre 2014, son Premier ministre est élu président, et lui succède en 2015[16].

    En 2019, certaines régions de Namibie sont exposées à la pire sécheresse depuis soixante à quatre-vingt-dix ans, alors qu'aucune pluie n'est tombée en deux ans et que la plus grande partie du bétail a péri. Les autorités déclarent en mai l'état de catastrophe naturelle et demandent une aide internationale : « Les moyens de subsistance d'une majorité de Namibiens sont menacés, notamment ceux qui dépendent des activités de l'agriculture », déplore la Première ministre Saara Kuugongelwa-Amadhila[17]. Fin 2019, le président Hage Geingob est réélu pour un second mandat avec un score en baisse. La SWAPO est au pouvoir depuis 1990[18].

    Les Khoïkhoï sont appelés Hottentots par les colons blancs. François-Xavier Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, Paris, Seuil, 2006, 468 p. (ISBN 2-02-048003-4), p. 219. (en) Nils Ole Oermann, Mission, Church and State Relations in South West Africa Under German Rule (1884-1915), Stuttgart, Franz Steiner Verlag, 1999, 267 p. (ISBN 978-3-515-07578-7, lire en ligne), p. 54 et sq. L'expression « camps de concentration » date de cette époque. Plus de 120 000 civils boers furent internés et près de 27 927 d'entre eux y moururent. (en) Benjamin Whitaker, On the Question of the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide. Sub-Commission on Prevention of Discrimination and Protection of Minorities, 1985 — réédité en 1986, UN Document E/CN.4/Sub.2/1985/6. (en) Allan D. Cooper, « Reparations for the Herero Genocide: Defining the limits of international litigation », Oxford Journals African Affairs,‎ 31 août 2004 (lire en ligne [PDF]). « Génocide en Namibie: appel des tribus herero et nama contre l'Allemagne », sur Slate Afrique (consulté le 10 mai 2019). « Colonialisme : l’Allemagne reconnaît avoir commis « un génocide » en Namibie », Le Monde.fr,‎ 28 mai 2021 (lire en ligne, consulté le 31 mai 2021). Décision du 17 décembre 1920. Voir texte du mandat en annexe de Giniewski, Livre noir Livre blanc, p. 249. (en) Lauren Dobell, Swapo's struggle for Namibia, 1960-1991 : war by other means, P. Schlettwein Pub., 2000 (OCLC 53373616, lire en ligne), pp.27-68 Raymond Goy, « L'indépendance de la Namibie », Annuaire Français de Droit International, vol. 37, no 1,‎ 1991, p. 387–405 (DOI 10.3406/afdi.1991.3023, lire en ligne, consulté le 8 octobre 2019) « Namibie », sur diplomatie.gouv.fr (consulté le 8 octobre 2019). Fritz 1991, p. 88. « Namibie », Encyclopédie Larousse en ligne (consulté le 15 avril 2016) « Namibie : il y a 30 ans, l'indépendance de la dernière colonie africaine », Radio France internationale,‎ 11 novembre 2019 (lire en ligne) Raoul Mbog, « Le Namibien Hifikepunye Pohamba, « champion » de la gouvernance en Afrique », Le Monde,‎ 2 mars 2015 (lire en ligne) « Dans l’est de la Namibie, une sécheresse historique affame hommes et bêtes », Le Monde,‎ 11 septembre 2019 (lire en ligne) « Namibie : le président Hage Geingob réélu avec un score en forte baisse », Le Monde,‎ 1er décembre 2019 (lire en ligne)
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